Antélias, 2/3/2001
1- L’Union Catholique Internationale de la Presse au Liban exprime sa profonde inquiétude vis – à – vis de la poursuite des pressions sur certains publicitaires et institutions médiatiques, dont la dernière était l’atteinte contre le magazine caricatural « Al Dabbour » en la personne de son Directeur en Chef, le collègue Joseph Moukarzel, demandé par l’un des services officiels, contrairement aux lois des publications. L’Union considère que de telles procédures menacent la liberté de la presse stipulée dans la Constitution et les lois libanaises. Elle revendique d’arrêter ces méthodes qui accentuent la défiguration du Liban, au moment où il a le plus besoin d’une bonne réputation respectant les droits de l’homme et les libertés fondamentales, surtout que les lumières mondiales et nationales sont braquées sur la visite du Président de la République Libanaise au Vatican et en France.
2- L’Union suit l’affaire de la télévision Lebanese Broadcasting Corporation, signalant que certains politiques et forces financières essaient de poursuivre la monopolisation des masses médias pour servir leurs intérêts et leurs objectifs privés. Pour cela L’Union, rappelant que le but principal des masses médias est de servir le bien public et toute la société, considère qu’essayer d’imposer une surveillance dirigée est supposée limiter la liberté de l’institution et annuler la fonction fondamentale des masses médias.
3- Suite à la fermeture de la Télévision du Liban et au licenciement d’un grand nombre d’employés au ministère de l’Information, L’Union s’inquiète de l’augmentation du taux de chômage dans les rangs des publicitaires, surtout que ce pas est venu après la fermeture d’un autre nombre d’institutions médiatiques privées, tel Nida’ Al Watan et Hiwar, outre les difficultés financières sévères dont souffre la plupart des masses médias libanais. L’Union, comprenant la décision courageuse du ministre de l’Information Ghazi Al Aridi, espère que ce dernier et tous les responsables suivent les situations des publicitaires compétents pour leurs trouver un travail dans ces circonstances économiques difficiles.
4- L’Union attire l’attention sur le danger de ce que contient le communiqué émis récemment par l’Amnistie Internationale et le rapport du Secrétariat de l’Etat aux Etats-Unis, sur les violations dangereuses des droits de l’homme au Liban, notamment les libertés médiatiques et les aspects de corruption relatifs, ce qui trace une image nuisant à la réputation du Liban dans les tribunes internationales. Pour cela, l’Union considère que faire face à une telle image ne se limite pas à nier les réalités dans ces documents mais à traiter ces transgressions. L’Union, saluant le projet du code des procédures pénales exécuté par le Comité législatif de l’administration et de la justice, et considérant que « toute personne est innocente jusqu’à prouver sa condamnation », signale que certaines pratiques sur le terrain se contredisent avec les lois libanaises, notamment les arrestations arbitraires. L’Union dont les principes se basent sur la défense des libertés en général et de la liberté médiatique en particulier, considère que la première mission du Liban était et est toujours la liberté. Porter atteinte à cette liberté signifie porter atteinte à l’entité du Liban.
5- Union a observé un début de vigilance et d’agitation dans certains Etats arabes représentées par une action d’un grand nombre d’intellectuels en Syrie, en Jordanie, en Egypte, aux Emirats, en Palestine, en Algérie, en Tunisie et autres, invitant à établir une presse pluraliste et à élargir l’espace de la liberté publique. La réalisation de ces actions est nécessaire pour l’essor et le développement du monde arabe, afin qu’il assure le bien – être, la sécurité et la liberté à son peuple.
Traduit par : Joyce Tary