« La cause des cellules souches adultes est « urgente » », estime Mme Smith, présidente d’une fondation qui promeut la recherche dans ce domaine.
Expliquer un phénomène très complexe dans un langage que tout le monde comprend : telle est l’ambition du congrès international de haut niveau scientifique et culturel qui réunit dans la Salle du Synode au Vatican, jusqu’à vendredi, plus de 300 experts scientifiques et personnalités civiles et religieuses, autour du thème « « Cellules souches adultes : Science et avenir de l’homme et de la culture ».
Ce congrès, organisé à l’initiative du Conseil pontifical de la culture, est le fruit d’une collaboration avec deux autres dicastères : le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé et l’Académie pour la vie. (cf. ZENIT 4 et 8 novembre 2011).
Un de ses buts, a expliqué mardi 8 novembre 2011 le cardinal Gianfranco Ravasi, en présentant les travaux du congrès est de « jeter un pont non seulement entre le monde catholique et laïc mais aussi entre le monde de la science et celui de la culture », dans l’esprit du Parvis des Gentils, que lui-même coordonne et qui constitue une des initiatives les plus importantes de son dicastère.
aux Affaires sociales et sanitaires, et de Mme Robin Smith, présidente de la Fondation « Stem for life » et administrateur délégué de la société « NeoStem », dont dépend la fondation.
Considérant l’importance « symbolique » et culturelle du sujet, dont la portée dépasse le simple aspect médical ou biologique, ce congrès sera divisé en trois sections a expliqué le cardinal Ravasi : une section médicale et scientifique, une section bioéthique et une section culturelle où pourront intervenir philosophes, théologiens et pédagogues.
« En unissant nos forces nous pourrons avoir plus d’impact social possible », a déclaré la présidente de « Stem for Life », Mme Robin L. Smith.
La cause des cellules souches adultes est « urgente », a-t-elle expliqué, face aux millions de personnes atteintes d’un cancer dans le monde (12,7 millions), souffrant de diabète (346 millions) ou d’une maladie du système immunitaire (583 millions).
L'utilisation de ces staminales adultes évitant tout dilemme éthique puisqu'il n'y a pas eu de recours aux embryons, selon le Docteur Smith, la recherche en la matière et l'emploi thérapeutique de cellules staminales adultes permettent d'approfondir la connaissance scientifique tout en protégeant chaque stade de la vie humaine, et pour ces personnes, ces cellules souches adultes représentent un « réel espoir ». A ce propos, le docteur Smith a cité les cas de Bethany Pappalardo, et de Stephen Sprague (cf. Zenit du 8 novembre 2011)
« Dans un avenir relativement proche, a poursuivi la chercheuse, nous serons capables d’utiliser des cellules souches adultes pour reconstruire des tissus endommagés et des organes comme le cœur ».
Cet enthousiasme pour les cellules souches adultes est partagé par Tommy G. Thompson, l’ancien gouverneur du Wisconsin et Secrétaire d'Etat américain aux Affaires sociales et sanitaires, « en tant que catholique et homme politique », a-t-il souligné dans son intervention à la présentation des travaux du congrès.
« Je ne pense pas que l’homme peut échafauder quelque chose de supérieur à ce que le Bon Dieu nous a déjà donné », a-t-il dit, expliquant qu’en se servant de ces cellules « nous utilisons la sagesse divine qui est en nous pour renforcer nos corps et éloigner les maladies. Et en plus sans détruire aucun embryon humain ».
L’ancien ministre américain a ensuite mis l’accent sur le lieu commun dans lequel tombe ‘opinion publique : « Tous ont connaissance du débat sur les cellules souches embryonnaires et de la bataille juridique sur ce qu’il est juste ou pas de faire. Ainsi, au lieu de raisonner sur ce que nous pouvons faire concrètement, la discussion de nos dirigeants glissent sur ce que nous ne devons pas faire ».
Selon lui, l’espérance qui dérive des soins à partir de cellules souches adultes est fondée et énorme : « un jour nos vétérans de guerre, a-t-il dit, verront repousser leur peau, leurs organes, leurs os ; et peut-être qu’un jour les tétraplégiques pourront se lever de leurs fauteuils roulants ».
Dans une dernière explication, le responsable du département scientifique au sein du Conseil pontifical de la culture, l’abbé Trafny, a précisé que la conférence entend exposer les progrès de la médecine dans le contexte des sciences humaines, ces derniers soulevant des questions d’ordre philosophique, théologique, social et culturel.
Ainsi, a-t-il annoncé, les discussions permettront de soulever des questions originales par exemple sur le serment d’Hippocrate et sur la possibilité de l’étendre à toutes les sciences de la vie, à partir du moment où « la possibilité d'intervenir à chaque phase de la vie, n’est plus du seul ressort des médecins mais ouvert aux chercheurs de laboratoire aussi ».
Enfin, a conclu l’abbé Trafny, le congrès a pour objectif de « traduire les résultats de sciences médicales très sophistiquées à un public qui dépasse le cercle des experts ». Un engagement difficile, a-t-il reconnu, mais dont le but est « d’ouvrir un canal de communication entre les communautés scientifiques et le grand public ».
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