C’est en effet une tradition que le pape baptise, en la fête du Baptême du Christ, de jeunes enfants. La messe à l’atmosphère intime, familiale, s’est déroulée au rythme des exclamations d’enfants et des bercements de nourrissons, ce matin, dimanche 8 janvier 2012.
Durant son homélie, le pape s’est adressé aux parents chrétiens, rappelant que le baptême est le « premier choix éducatif comme témoins de la foi » envers les enfants. « Ce choix est fondamental ! », a-t-il insisté.
Le pape a fait remarquer que « la première et principale éducation a lieu par le témoignage » : « Jean-Baptiste, a expliqué le pape, a été un grand éducateur de ses disciples, parce qu’il les a conduits à la rencontre de Jésus, pour lequel il a rendu témoignage ».
Le véritable éducateur « n’est pas possessif » car « son objectif est que celui qui est éduqué écoute la voix de la vérité parler à son cœur et qu’il la suive sur son chemin personnel ».
Benoît XVI a reconnu également que l’éducation est « très exigeante » même quelquefois « ardue pour nos capacités humaines, toujours limitées ». Mais, a-t-il affirmé, l’éducation devient une « mission merveilleuse » si elle s’accomplit « en collaboration avec Dieu ».
Dieu est « le premier et le véritable éducateur de chaque homme. » Ni les parents, ni même les prêtres, ne sont la « source », a souligné Benoît XVI : « nous sommes plutôt comme des canaux, à travers lesquels doit passer la sève vitale de l’amour de Dieu. ».
Le pape a invité par ailleurs les éducateurs à la prière, « première condition pour éduquer », car en priant nous acceptons « de laisser à Dieu l’initiative, lui confier nos enfants ». En effet, Dieu « les connaît avant nous et mieux que nous » et « il sait parfaitement quel est leur véritable bien ».
En outre, a poursuivi le pape, prier rend disponible « à l’écoute des inspirations de Dieu ». Par la prière et les sacrements, les éducateurs obtiennent « la lumière de vérité » grâce à laquelle ils peuvent allier « douceur et fermeté », « se taire et parler au bon moment, réprouver et encourager justement ». Ainsi, l’Esprit-Saint descendant sur Jésus « comme une colombe » dans l’Evangile (cf. Mc 1,10) rappelle que « nous ne sommes pas seuls » et que « notre témoignage est soutenu par l’Esprit-Saint ».
Benoît XVI a confié également sa « joie » de célébrer ces baptêmes, « dons de la grâce de Dieu, semence de la vie éternelle ».
Anne Kurian
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