Dieu est fidèle
Cette fidélité, a-t-il souligné, s’enracine dans le sacerdoce : « La fidélité de Dieu est la clef et la source de notre fidélité. Je voudrais aujourd’hui attirer votre attention sur cette vertu, qui exprime bien le lien très particulier qui s’établit entre le Pape et ses collaborateurs directs, aussi bien dans la Curie romaine que dans les Représentations pontificales : un lien qui, pour beaucoup, s’enracine dans le caractère sacerdotal dont vous êtes investis, et qui est ensuite spécifiée dans la mission particulière confiée à chacun au service du Successeur de Pierre ».
« Dieu se fait connaître comme celui qui est fidèle pour toujours à l’alliance qu’il a conclue avec son peuple, malgré l’infidélité de celui-ci, a rappelé le pape. Étant fidèle, Dieu garantit qu’il accomplira son dessein d’amour, et pour cela Il est aussi digne de foi et véridique ».
Voilà donc la source de la fidélité humaine : « C’est cette attitude divine qui crée dans l’homme la possibilité d’être, à son tour, fidèle. Appliquée à l’homme, la vertu de la fidélité est profondément liée au don surnaturel de la foi, qui devient l’expression de la solidité de celui qui a fondé sur Dieu toute sa vie. C’est dans la foi que nous trouvons en effet la seule garantie de notre stabilité (cf. Is 7, 9b), et c’est seulement à partir d’elle que nous pouvons à notre tour être vraiment fidèles : d’abord à Dieu, donc à sa famille, l’Église qui est mère et éducatrice, et en elle à notre vocation, à l’histoire dans laquelle le Seigneur nous a insérés ».
Le Vicaire du Christ
Le pape insiste sur le « lien personnel avec le Vicaire du Christ » qui doit faire partie de leur « spiritualité ». Il s’agit d’un « lien affectif avec le Pape, de confiance intérieure, un « idem sentire » naturel, qui est bien exprimé par le mot « fidélité ». »
« Et de la fidélité à Pierre, qui vous envoie, découle aussi une fidélité particulière à ceux auxquels vous êtes envoyés », a fait observer le pape.
Il recommande à ses collaborateurs d’entretenir avec les nations où ils ont envoyés « un rapport d’estime et de bienveillance profondes, je dirais d’amitié vraie » : « Vis-à-vis d’elles aussi, vous avez un devoir de fidélité, qui se concrétise dans le dévouement assidu au travail quotidien, dans la présence au milieu d’elles dans les moments joyeux et tristes, parfois même dramatiques de leur histoire, dans l’acquisition d’une connaissance approfondie de leur culture, du chemin ecclésial, dans le fait de savoir apprécier combien la grâce divine est à l’œuvre dans chaque peuple et nation », a ajouté Benoît XVI.
Une orientation sûre
Ils ont aussi mission de « stimuler les Églises particulières à grandir dans la fidélité au Pontife romain, et à trouver dans le principe de communion avec l’Église universelle une orientation sûre pour leur pèlerinage dans l’histoire ».
Mais c’est aussi ce faisant un service rendu au Successeur de Pierre : « Et enfin, vous aiderez le Successeur de Pierre lui-même à être fidèle à la mission reçue du Christ, en lui permettant de connaître de très près le troupeau qui lui est confié et de le rejoindre plus efficacement par sa parole, sa proximité, son affection. »
Benoît XVI a remercié de façon appuyée ses collaborateurs de Rome et du monde : « Je pense en ce moment avec gratitude à l’aide que je reçois quotidiennement des nombreux collaborateurs de la Curie romaine et des Représentants pontificaux, ainsi qu’au soutien qui me vient de la prière d’innombrables frères et sœurs du monde entier ».
« Chers amis, dans la mesure où vous serez fidèles, vous serez aussi dignes de foi », a insisté le pape qui souligne aussi la grande liberté dans laquelle se vit cette fidélité : « La fidélité qui se vit dans l’Église et au Saint-Siège n’est pas une loyauté « aveugle », puisqu’elle est illuminée par la foi de Celui qui a dit: « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église » (Mt 16, 18). »