La nouvelle loi régissant les médias, surtout en ligne, est jugée « arriérée et restrictive ». L’amendement de la loi sur la presse en Jordanie provoque l’indignation des professionnels qui dénoncent de nouvelles restrictions à la liberté d’expression,
notamment pour les médias en ligne. Cette nouvelle législation constitue un recul, minant les promesses de réformes faites l’an passé en plein printemps arabe, selon les analystes. Malgré les protestations des journalistes, le roi Abdallah II a publié mi-septembre un décret approuvant les amendements votés par le Parlement qui exigent des 220 sites d’informations du pays l’obtention d’une licence gouvernementale. Les contenus de ces sites pourront désormais être censurés et les journalistes seront passibles de poursuites.
« Nous rejetons cette loi restrictive qui menace la liberté de la presse et l’expression en ligne », déclare Mohammad Ghneim, du Centre de défense de la liberté des journalistes. « La loi affectera aussi les réseaux sociaux, les blogs et l’accès à l’information, d’autant que la Jordanie est aujourd’hui le théâtre de protestations réclamant des réformes. Le peuple a le droit de savoir ce qui se passe », dénonce-t-il, alors que près de la moitié des 6,8 millions de Jordaniens utilisent Internet. Des journalistes ont manifesté à Amman pour réclamer la suppression de ces amendements et de nombreux sites ont protesté en affichant une page d’accueil en noir. « Nous refusons d’être terrorisés », était-il notamment écrit sur une banderole. « Le gouvernement cherche à contrôler les médias indépendants et les nouveaux sites Internet, qui sont beaucoup lus par les Jordaniens. Les médias en ligne ont joué un rôle-clé dans le printemps arabe. Le gouvernement n’aime pas ça », affirme Basel Akour, rédacteur en chef du site Jo24.
« Nous rejetons cette loi restrictive qui menace la liberté de la presse et l’expression en ligne », déclare Mohammad Ghneim, du Centre de défense de la liberté des journalistes. « La loi affectera aussi les réseaux sociaux, les blogs et l’accès à l’information, d’autant que la Jordanie est aujourd’hui le théâtre de protestations réclamant des réformes. Le peuple a le droit de savoir ce qui se passe », dénonce-t-il, alors que près de la moitié des 6,8 millions de Jordaniens utilisent Internet. Des journalistes ont manifesté à Amman pour réclamer la suppression de ces amendements et de nombreux sites ont protesté en affichant une page d’accueil en noir. « Nous refusons d’être terrorisés », était-il notamment écrit sur une banderole. « Le gouvernement cherche à contrôler les médias indépendants et les nouveaux sites Internet, qui sont beaucoup lus par les Jordaniens. Les médias en ligne ont joué un rôle-clé dans le printemps arabe. Le gouvernement n’aime pas ça », affirme Basel Akour, rédacteur en chef du site Jo24.
La Jordanie a été globalement épargnée par la vague qui a balayé le monde arabe en 2011, même si régulièrement des manifestations sont organisées pour réclamer des réformes économiques et politiques, et la fin de la corruption. Pour le ministre de l’Information, Samih Maayatah, la loi « encourage les sites Internet à être plus professionnels » et protège les « droits des citoyens en assurant une pratique responsable de la liberté d’expression ».
Certains journalistes approuvent. « La situation des sites d’informations en ligne doit être organisée, estime Mohammad Hawamdeh, directeur général du site populaire Khaberni, je ne pense pas que la loi limite notre liberté. Ces mesures sont importantes pour mettre un terme aux pratiques non professionnelles. » Wael Jaraisheh, directeur général de Ammon News, un autre site populaire, est du même avis : « Nous refusons les tentatives de restrictions des libertés, mais une loi moderne pour organiser le travail des sites d’informations en ligne est indispensable. »
Cependant, pour l’analyste politique Oraib Rintawi, qui dirige le centre al-Qouds d’études politiques, la loi est « un pas dans la mauvaise direction ». « Presque tout le monde est contre cette loi, mais le gouvernement n’écoute pas. » « Nous sommes conscients que certains excès en ligne doivent être jugulés, mais le gouvernement ne doit pas sanctionner l’ensemble de la presse pour autant. » « L’image de la Jordanie en est affectée et les conventions internationales sont violées », met-il en garde. « Les médias ont besoin de soutien, pas de censure. » « Il est illogique de sortir une telle loi alors que les autorités parlent de réformes », renchérit Mohammad Masri, chercheur au centre d’études stratégiques de l’université de Jordanie. « Il est évident que des conservateurs sont derrière cette loi qui témoigne d’un côté arriéré inquiétant », dénonce-t-il.
Certains journalistes approuvent. « La situation des sites d’informations en ligne doit être organisée, estime Mohammad Hawamdeh, directeur général du site populaire Khaberni, je ne pense pas que la loi limite notre liberté. Ces mesures sont importantes pour mettre un terme aux pratiques non professionnelles. » Wael Jaraisheh, directeur général de Ammon News, un autre site populaire, est du même avis : « Nous refusons les tentatives de restrictions des libertés, mais une loi moderne pour organiser le travail des sites d’informations en ligne est indispensable. »
Cependant, pour l’analyste politique Oraib Rintawi, qui dirige le centre al-Qouds d’études politiques, la loi est « un pas dans la mauvaise direction ». « Presque tout le monde est contre cette loi, mais le gouvernement n’écoute pas. » « Nous sommes conscients que certains excès en ligne doivent être jugulés, mais le gouvernement ne doit pas sanctionner l’ensemble de la presse pour autant. » « L’image de la Jordanie en est affectée et les conventions internationales sont violées », met-il en garde. « Les médias ont besoin de soutien, pas de censure. » « Il est illogique de sortir une telle loi alors que les autorités parlent de réformes », renchérit Mohammad Masri, chercheur au centre d’études stratégiques de l’université de Jordanie. « Il est évident que des conservateurs sont derrière cette loi qui témoigne d’un côté arriéré inquiétant », dénonce-t-il.
L'orient le jour