Alors que des centaines de milliers de personnes – à l’heure où cet article est rédigé le chiffre officiel n’est pas encore connu – manifestaient pacifiquement à Paris contre le projet du gouvernement français du « mariage pour tous », des milliers de français expatriés organisaient également des mouvements à travers le monde, dans divers pays d’Europe, mais aussi à Nouméa, à Tokyo, à Moscou, Jérusalem, Varsovie, à Libreville, au Québec…
A Rome, quelque 500 personnes se sont rassemblées sur la place Farnèse, devant le siège de l’ambassade de France en Italie.
S'exprimant à ce sujet au micro de Radio Vatican, Mgr Bernard Podvin, le porte-parole de la Conférence des évêques de France, a confié qu’il n’était « pas inquiet » et qu’il avait « confiance dans le bon sens de l’opinion publique », dans « un bon sens populaire » : « les personnes de bon sens savent que la famille c’est quelque chose qui nous concerne tous, au-delà des clivages ».
Cependant, a-t-il ajouté « l’heure est grave et il faut aller à l’essentiel : que veut-on faire demain de la famille, de la filiation ? ». Il a souhaité que dans l’analyse qui sera faite de la « Manif pour tous », « une certaine raison voudra bien l’entendre ».
Dans ces temps « très préoccupants », il a invité les chrétiens à « témoigner d’une espérance » et à « rappeler à cette société qu’elle est d’autant plus fragile qu’elle doit faire très attention à ses fondamentaux », parmi lesquels « la famille », qui est « un joyau irremplaçable ».
Il a précisé par ailleurs que si l’Eglise participe indéniablement aux mouvements d’opposition au « mariage pour tous », cependant « elle n’est pas organisatrice ». En ce sens, bien que les évêques soient « en communion avec les propos du cardinal Vingt-Trois » à Lourdes il revient à chacun d’eux de le signifier de façon libre personnelle.
Les catholiques en France, a-t-il déclaré, « sont très touchés par le soutien de Rome quant à la position de l’Eglise en France ».
Il a affirmé également, évoquant la polémique sur les débats dans les écoles privées, qu’il n’y a, de la part de l’Eglise, « aucun désir de polémique avec le gouvernement » : il s’agit de ne rien « surajouter » car « les enjeux sont trop grands ».
Il a souligné enfin des « urgences beaucoup plus graves » sur lesquelles les français attendent des actions, comme « le chômage, la dette, la dépendance des personnes âgées ».
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