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La fraternité, principe “non négociable”, pour le card. Maradiaga

La fraternité, principe “non négociable”, pour le card. Maradiaga

« La fraternité doit être un nouveau « principe non négociable » à toujours défendre », déclare le coordinateur du Conseil des cardinaux, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, 70 ans, président de Caritas Internationalis,

et auteur d’un livre intitulé « Sans éthique, pas de développement ». Il a participé à Vérone à l’ouverture du « Festival de la doctrine sociale de l’Eglise », le 21 novembre, sur le thème « Moins d’inégalités, plus de différences ». Il a accordé un entretien au quotidien italien La Repubblica (Paolo Rodari).

La réforme des coeurs

Il fait observer, citant les trois principes qui forment la devise de la République française – liberté, égalité, fraternité – qu’ « après la révolution française, on a développé deux systèmes : celui de l’égalité sans liberté et celui de la liberté sans égalité. De fraternité, personne ne s’est jamais occupé. La fraternité doit être un nouveau « principe non négociable » à toujours défendre ».

Pour ce qui est de la réforme des structures du Vatican il répond : « Auparavant, il faut, y compris dans l’Eglise, la réforme des cœurs. Nous devons tous ouvrir de nouveau le cœur à l’amour. Tellement de gens sont enfermés dans leur idéologie. Il y a une Eglise de droite et une de gauche. La traditionnaliste et la progressiste. Au contraire, le cœur n’a pas ces limites. C’est ce que le pape cherche à communiquer à tous. Il faut revenir à l’Evangile de l’amour. Ce n’est pas un hasard si Benoît XVI a écrit « Deus caritas est ». » Un texte tout à fait actuel, pour l’archevêque du Honduras.

Il souligne que la démission de Benoît XVI a été « un grand acte d’humilité » et qu’à l’avenir des papes pourront « l’imiter quand ils sentiront que leurs forces ne les portent plus » : « sa discrétion par rapport à François montre que la coexistence n’est pas du tout un problème ».

Un pape de la proximité

Quant au choix du conclave, il déclare : « Cela a été l’Esprit Saint. Ce jour-là, il n’était pas en vacances ni ne faisait la sieste. Bergoglio avait déjà donné sa démission comme archevêque de Buenos Aires, il attendait son successeur pour partir à la retraite. Il ne pensait pas être élu et il avait déjà son billet de retour. »

Il définit le pape François comme un pape « proche » pour qui les priorités sont de se faire « proche de tous », à commencer par les laissés-pour-compte, par les pauvres, les malades, les réfugiés, mais aussi proche de « qui ne croit pas ».

Et c’est parce qu’il veut être proche des gens qu’il ne quittera probablement pas la résidence Sainte-Marthe.

L’archevêque de Tegucigalpa rappelle que le pape François veut « une Eglise du service et non du pouvoir ». Mais il ne faut pas s’y méprendre : le pouvoir n’est pas un mal en soi, ce qui est mauvais, c’est « l’usage du pouvoir (…) lorsque l’égoïsme entre en jeu, la volonté de dominer les autres ». « Le pape l’a dit clairement : je suis ici pour servir », autrement, l’Eglise aussi cède aux logiques du monde ».

Le développement sera éthique ou ne sera pas

Il explique que « le nouveau veau d’or, c’est le marché. Et là, il n’y a pas l’homme mais seulement la nécessité de faire de l’argent, en dominant tout le monde : il n’y a pas de justice sociale, dans ce monde globalisé, seulement des inégalités. Le développement est économique, mais pas éthique ».

L’Eglise s’est trompée, affirme-t-il quand elle est « intervenue directement » dans des affaires politiques : « l’Eglise, comprise dans le sens de la hiérarchie doit laisser l’initiative aux laïcs », les hiérarchies, tout au plus peuvent offrir « des orientations sur les grands principes, mais rien de plus ».

Pour ce qui est des finances du Vatican, il affirme que le Vatican a « besoin d’une banque centrale », mais que la réforme est en cours et qu’il y aurait aussi besoin d’un « ministère des finances », qui soit « compétent » et « transparent » : « le temps des soupçons est révolu. L’Eglise n’a pas besoin de cacher quoi que ce soit ».

En décembre, le Conseil des cardinaux travaillera à partir des suggestions des dicastères romains et une fois tout rassemblé, il fera des suggestions au pape. « Rien n’est encore décidé » pour une « Congrégation des laïcs » ou un « modérateur de la curie ».

Et les femmes dans l’Eglise ? « Il en faut pas cléricaliser le rôle des femmes », mais le « mettre en valeur ».

zenit

عن الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان

عضو في الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة UCIP الذي تأسس عام 1927 بهدف جمع كلمة الاعلاميين لخدمة السلام والحقيقة . يضم الإتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة - لبنان UCIP – LIBAN مجموعة من الإعلاميين الناشطين في مختلف الوسائل الإعلامية ومن الباحثين والأساتذة . تأسس عام 1997 بمبادرة من اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام استمرارا للمشاركة في التغطية الإعلامية لزيارة السعيد الذكر البابا القديس يوحنا بولس الثاني الى لبنان في أيار مايو من العام نفسه. "أوسيب لبنان" يعمل رسميا تحت اشراف مجلس البطاركة والأساقفة الكاثوليك في لبنان بموجب وثيقة تحمل الرقم 606 على 2000. وبموجب علم وخبر من الدولة اللبنانية رقم 122/ أد، تاريخ 12/4/2006. شعاره :" تعرفون الحق والحق يحرركم " (يوحنا 8:38 ).