l’Institut d’études islamo-chrétiennes (Faculté des Sciences Religieuses) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth et la Chaire de recherche du Canada « Islam, Pluralisme et Globalisation » (Faculté de Théologie et de Sciences des Religions) de l’Université de Montréal organisent les 10 et 11 octobre 2008 un colloque interdisciplinaire et bi-national :« La gestion de la diversité religieuse (Liban-Québec) ».
Des académiciens, chercheurs et experts libanais et québécois interviendront sur les enjeux et les défis actuels du phénomène religieux dans les secteurs juridico-politique et scolaire au Liban et au Québec.
► Pour tous renseignements, contacter : ieic@usj.edu.lb; téléphone : 01-421587
A l’ordre du jour :
Vendredi 10/10/2008 de 18h à 20h30 : Ouverture avec une allocation du recteur de l’usj, P. René Chamussy, s.j. et des présentations par Antoine Messarra, Patrice Brodeur de l’Université de Montréal, puis réception.
Samedi 11/10/2008 de 9h00 à 12h30 : « Secteur juridico-politique », avec des interventions de Pamela Chrabieh Badine, Samia Amor (Université de Montréal), Cheikh Mohammad Nokkari, Sayyed Hani Fahs, P. Fadi Daou.
« Secteur scolaire », de 15h00 à 18h, avec des interventions de Antoine Messarra, P. Salim Daccache, Brigitte Caulier et Ollivier Hubert (Université de Montréal), Pamela Chrabieh Badine, Cheikh Sami Abilmona, Antoine Corban.
Le Liban et le Québec d'aujourd'hui sont deux sociétés pluralistes traversées, entre autres, par une diversité religieuse. Malgré des différences importantes, les deux sociétés sont marquées par une croissance dynamique des identités islamiques en leur sein respectif.
Au Liban, des individus et des collectivités au sein des communautés chrétiennes et musulmanes revendiquent des changements dans la gestion du pluralisme juridico-politique. Dans le secteur de l’éducation, la question de l’enseignement des religions, tant en milieux scolaires publiques que privés, devient de plus en plus importante face au pluralisme religieux qui existe dans une majorité des établissements scolaires.
Au Québec, l’islam est désormais la tradition religieuse en deuxième position, mais quand même loin derrière le christianisme. Sa présence relativement récente pose à la collectivité québécoise de grands défis en vue d'une définition inclusive de son identité, de la conjugaison des principes de liberté, de dialogue, de convivialité, de justice sociale. Avec les revendications particulières de communautés religieuses, ainsi que de l’intégration de l’expression du phénomène religieux dans l’espace public comme dans les secteurs scolaire et juridico-politique, les défis de non-discrimination sont multiples.
Ces défis se posent plus que jamais au Liban également, société certes longtemps imprégnée par la diversité religieuse – et en particulier chrétienne et islamique -, mais qui cherche constamment à reformuler son identité, à repenser la place du religieux dans l’espace public et à réformer le système de gestion de ses diverses composantes.