Selon Radio Vatican, le pape a commenté l’Évangile du jour, où Jésus annonce sa passion (Lc 9,43b-45) : « le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ».
« Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées pour eux, si bien qu'ils n'en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur de l'interroger sur ces paroles » : pour eux, il était « mieux de ne pas parler », il était « mieux de ne pas comprendre que de comprendre la vérité ».
En réalité, « ils avaient peur de la Croix. Pierre, après sa confession solennelle dans la région de Césaré de Philippe, réprimande le Seigneur : ‘Non, jamais, Seigneur ! Pas ça !’. Il avait peur de la Croix ».
« Non seulement les disciples, non seulement Pierre, Jésus même avait peur de la Croix ! Il ne pouvait pas se tromper, Il savait. La peur de Jésus était si grande qu'au soir du jeudi il a sué du sang ; La peur de Jésus était si grande qu'il a dit presque la même chose que Pierre, presque… ‘Père, épargne-moi ce calice. Que ta volonté soit faite !’. C'était la différence ! ».
Pour le chrétien de même, il y a la « règle » que « le disciple n'est pas plus grand que le maître. Il y a la règle qu'il n'y a pas de rédemption sans effusion de sang » : aussi chacun peut penser « Et à moi, qu'arrivera-t-il ? Comment sera ma Croix ? ».
« Nous ne savons pas. Nous ne savons pas, mais il y en aura une ! » car « suivre Jésus finit là », comme Il l'a dit à Pierre, « dans ce couronnement pontifical à Tibériade : ‘M'aimes-tu ? Pais mes brebis ! M'aimes-tu ? Pais mes brebis !’… Mais les dernières paroles étaient celles-ci : ‘On t'emmènera là où tu ne veux pas aller !’ ». C'était « la promesse de la Croix ».
Le pape a invité à « demander la grâce de ne pas fuir la Croix par peur, quand elle arrivera » et en particulier à demander à la Vierge Marie, « toute proche de Jésus, qui sait comment on doit se tenir près de la Croix », la grâce « non pas d'ôter la peur de la Croix… mais la grâce de ne pas s'effrayer et fuir la Croix ».
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