qui lui a présenté ce matin au Vatican ses lettres de créance. Il a adressé un message particulier aux jeunes en vue de la JMJ de Madrid.
M. Stefan Gorda est, depuis 2010, ambassadeur en République tchèque, où il réside.
Message aux jeunes
« Ma pensée va particulièrement vers les jeunes moldaves, a dit le pape. Je prie pour eux et désire les encourager. Je vous exprime ma joie de savoir qu’une centaine d’entre eux pourront participer pour la première fois aux Journées Mondiales de la Jeunesse, en août prochain à Madrid. Et, en octobre prochain, l’Église catholique organisera sa première Semaine Sociale. La perspective de ces deux évènements me donne grande satisfaction. Ils doivent susciter la fierté de votre pays. »
Benoît XVI a mentionné le 20eanniversaire de l’indépendance de la Moldavie en disant : « L’unité dans la paix et dans la sérénité est un facteur qui favorise le développement économique et social mais ce développement a aussi un effet positif pour la réalisation de l’unité (…). Votre pays désire aller de l’avant. Il s’est fixé des priorités économiques bien compréhensibles et nécessaires, mais celles-ci doivent respecter également les intérêts de la souveraineté nationale, et contribuer au bien-être de toutes les composantes de votre société, cherchant à éviter des dérives qui ne favorisent que les uns au détriment des autres ».
L’Union européenne
Le pape a aussi salué le désir de la Moldavie de se rapprocher de l’Union européenne : « Il est bon que la Moldavie ait le désir de revenir dans la maison européenne commune, mais cette recherche légitime ne peut se faire que dans le respect des valeurs positives de votre pays (…). Cette adhésion, qui est un élément important, ne sera authentique que si l’Union Européenne reconnaît l’apport spécifique que la Moldavie peut donner pour pouvoir aller ensemble vers un futur riche de l’identité de chaque Nation ».
Et de mentionner aussi la tradition chrétienne de cette nation : « A cause de sa tradition et de sa foi chrétienne, la Moldavie peut aider courageusement l’Union Européenne à redécouvrir ce qu’elle ne veut plus voir et nie même ».
Et Benoît XVI a souligné l’importance de l’éthique et des valeurs religieuses pour le progrès du pays : « La paix, la justice et la prospérité de la Moldavie qui résulteront certainement de la réalisation de ses aspirations européennes ne seront effectives que si elles sont vécues par chacun de vos concitoyens dans la recherche du bien commun et dans un souci éthique permanent. Parmi ces valeurs essentielles, se trouvent les valeurs religieuses. »
Relations avec le Saint-Siège
Pour ce qui est des 18 ans de relations diplomatiques entre la Moldavie et le Saint-Siège, le pape s’est réjoui de voir qu’elles sont « harmonieuses » et en a souligné la raison : « Elles le sont à cause de la foi chrétienne qui habite votre Nation et ses habitants, et je rends hommage à l’ensemble de l’Église orthodoxe. Elle a toujours partagé avec l’Église catholique la nécessité de défendre les valeurs religieuses et culturelles contre le matérialisme ambiant et le relativisme qui met en discussion la contribution chrétienne à la vie et à la société ».
C’est pourquoi le pape a souhaité l’approfondissement des « relations fraternelles entre les fidèles orthodoxes et catholiques » : « Ces rapports de respect et d’amitié réciproques sont un témoignage d’amour qui indique que par-delà les divisions et ses conséquences, les cœurs peuvent s’ouvrir à la réconciliation, à la solidarité et à la fraternité ».
Pas de privilèges, mais une mission à remplir
Pour ce qui est des catholiques de Moldavie, le pape s’est réjouié aussi de sa « reconnaissance juridique », de son « organisation progressive » et pour « la construction de nouvelles églises dont la cathédrale » : « Ces faits démontrent l’excellence du dialogue et de la collaboration entre les Institutions civiles et l’Église catholique. Nous savons tous que certains problèmes hérités d’un passé récent, doivent encore être résolus. Chercher à soigner et à refermer ces plaies est une autre manière de contribuer positivement à l’unité du pays et à son développement. »
Le pape a souhaité que les Autorités civiles aient « le courage de trouver des solutions satisfaisantes justes et équitables pour le patrimoine ecclésiastique confisqué, pour permettre à l’Église catholique de disposer des moyens pour remplir sa mission, non seulement dans le domaine religieux mais aussi dans le domaine éducatif, sanitaire et caritatif. »
« L’Église ne demande pas l’octroi de privilèges particuliers, a insisté le pape. Elle désire être fidèle à sa finalité propre et servir toute personne, sans distinction selon sa mission confiée par le Christ. L’heureuse intégration des catholiques dans votre pays, l’excellence des relations avec l’Église orthodoxe démontrent sa bonne volonté ».
Anita S. Bourdin
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