« La paix est condition sine qua non du développement humain intégral », déclare le Saint-Siège
Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les rapports avec les États, est intervenu au cours du Débat général de la 68e session de l’Assemblée générale de l’ONU, hier, 1er octobre 2013, à New York, sur le thème « Le programme de développement pour l’après-2015 : préparons le terrain ».
Condition sine qua non du développement
Il a transmis aux participants « les plus cordiales salutations » ainsi que « la proximité et la prière » du pape François.
Évoquant les objectifs de développement pour l'après-2015, l'archevêque a fait observer que « le cadre serait incomplet si l’on détournait l’attention d’un facteur externe aux objectifs même de développement, mais pourtant absolument essentiel pour leur mise en œuvre, à savoir, la paix ».
En effet, « la guerre, le terrorisme, la criminalité organisée et d’autres formes de violence armée, nationale et internationale, constituent les obstacles les plus importants au développement » : « la paix est condition sine qua non du développement humain intégral ».
« Par conséquent, la question sur l’après-2015 doit aussi être posée aujourd’hui dans le contexte des graves conflits en cours », a estimé le Saint-Siège, citant « la Syrie », « l'est de la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine, le Moyen Orient, certains pays du continent américain où le narco-trafic a atteint les proportions d’une entité capable de faire la guerre aux États et l’Asie qui présente également des zones importantes de tensions ».
Contrôler les orientations économiques
Mgr Mamberti a abordé la crise de 2008, regrettant que « les discussions sur la façon de gouverner l’économie mondiale se soient essentiellement déroulées à l’intérieur de groupes restreints d’États, comme le G20, n’incluant pas les Etats les plus pauvres ou les moins peuplés » : « une telle façon de procéder ne légitime pas en soi les décisions qui peuvent avoir des conséquences importantes sur les autres membres de l’ONU qui ne participent ni directement ni indirectement au G20 ».
« Si l’on veut assurer la future mise en œuvre des objectifs communs de développement pour l’après-2015, il est urgent de concevoir des mécanismes juridiques internationaux qui permettent la participation de tous les États à la conception et à l’application des grandes décisions économiques communes », a-t-il ajouté.
Il faut en outre « confronter en permanence les résultats obtenus avec les objectifs, afin de garantir que les conditions de vie de ceux qui sont dans le besoin progressent effectivement », a souligné Mgr Mamberti.
En d'autres termes, les futurs objectifs de développement pour l’après-2015 doivent « identifier des moyens de contrôle et de correction des orientations économiques, afin d’obtenir des résultats concrets pour arriver à l’élimination de la faim dans le monde, mais aussi la diminution progressive des bidonvilles, l’accès généralisé à l’eau potable, l’amélioration pour tous des conditions sanitaires etc ».
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