Le Message du pape a été lu par son envoyé spécial, le cardinal Robert Sarah lors de la messe qu'il a célébrée aujourd'hui à Haïti.
« A l'occasion du premier anniversaire du terrible tremblement de terre qui a endeuillé votre pays, je suis uni à vous tous, chers Haïtiens, pour vous assurer de ma prière, particulièrement pour ceux qui sont morts », écrit le pape.
Il ajoute : « Je désire également vous donner une parole d'espérance dans les circonstances présentes particulièrement difficiles. En effet, il est temps de reconstruire maintenant, non seulement les structures matérielles mais surtout la cohabitation civile, sociale et religieuse. »
Benoît XVI insiste sur la liberté des Haïtiens : « Je souhaite que le peuple haïtien soit le premier protagoniste de son histoire actuelle et de son avenir, comptant aussi sur l'aide internationale, qui a déjà donné des signes de grande générosité à travers une aide économique et par des volontaires venus de tous les pays. »
Le pape ajoute l'expression de sa proximité : « Je suis présent à travers Son Eminence le Cardinal Robert Sarah, Président du Conseil Pontifical Cor Unum. Il vous porte, par sa présence et sa voix, mon encouragement et mon affection. Je vous confie à l'intercession de Notre Dame du Perpétuel Secours, Patronne d'Haïti, qui, je suis sûr, du haut du ciel, ne demeure pas indifférente à vos prières. Que Dieu bénisse tous les Haïtiens ! »
Mgr Sarah effectue au nom de Benoît XVI une visite de quatre jour en Haïti. Il est porteur d'une aide de 1, 2 million de dollars pour la reconstruction des écoles et des églises (cf. Zenit des 9 et 10 janvier 2011).
Pour sa part, le cardinal secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone a présidé ce matin la messe en la basilique Sainte-Marie Majeure pour les victimes du séisme, en présence de membres du Corps diplomatique présent à Rome, à l'initiative de l'ambassadeur d'Haïti près le Saint-Siège, M. Carl-Henri Guiteau, accrédité en juillet 2009.
Pour sa part, Radio Vatican relève aujourd'hui que dans une interview au service d'information des évêques italiens, le nonce apostolique à Port-au-Prince, Mgr Bernardito Auza, déplore des « lenteurs inexplicables », les « tracasseries bureaucratiques » et le manque « d'honnêteté » dans la gestion des biens publics.
Même les décombres n'ont « pas été entièrement déblayés ». Plus d'un million de personnes dorment encore » sous des tentes ou à la belle étoile. Les gens « n'ont plus confiance » ni dans les autorités et les institutions locales ni dans la communauté internationale.
Anita S. Bourdin
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