C’est en effet lui, le pape slave, qui a fait entrer l’Eglise dans le troisième millénaire, franchissant le premier la Porte Sainte qui symbolise le Christ, et reste fermée entre deux années saintes.
A cette occasion, Benoît XVI a salué deux cardinaux polonais présents à l’audience, l’archevêque de Cracovie, Stanislas Dziwisz, et le président du Conseil pontifical pour les laïcs, Stanislas Rylko, et les autres autorités polonaises venue lui présenter cette reproduction.
Cette porte de bronze a été offerte à Pie XII par l'évêque de Lugano, Mgr François von Streng, à l’occasion de l’année sainte 1949-1950, en ex-voto pour la protection de la Suisse pendant la seconde guerre mondiale. Pie XII a souligné le thème illustré par les scènes évangéliques en disant: « Les battants de bronze, louent avec un accent émouvant la magnificence de la miséricorde de celui qui est venu chercher ce qui était perdu ».
En effet, les seize panneaux de bronze de la Porte Sainte ont été réalisés en 1950 par l’artiste italien Vico Consorti. Ils représentent des paraboles évangéliques de la miséricorde.
En partant du haut, à droite, quatre tableaux représentent le Chérubin veillant à la porte du paradis, et Adam et Eve chassés du paradis, l'Annonce faite à Marie, et l'ange Gabriel. En-dessous, quatre scènes évangéliques : le Baptême de Jésus, la parabole de la Brebis perdue, l'Enfant prodigue, la Guérison du paralytique. Quatre autres tableaux signifient la miséricorde : la Pécheresse pardonnée, Jésus enseigne à Pierre le devoir de pardonner, le Reniement de Pierre, le Bon larron. Enfin, la quatrième série représente trois apparitions du Christ ressuscité – à Thomas, aux Apôtres et à Paul – et l'ouverture de la porte sainte par Pie XII.
Une inscription rappelle cet événement, et une prière explique la signification du pèlerinage de l’année sainte : « Que les sources de la grâce divine jaillissent ici en abondance, purifient les âmes de ceux qui entrent, les restaurent en leur donnant la paix divine et les revêtent de la vertu chrétienne ».
Anita Bourdin
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