Antélias, 18 Septembre 2007
L’UCIPLIBAN a enregistré à travers son observatoire des médias une recrudescence de la répression contre les médias dans de nombreux pays arabes. Les différents régimes en place exercent des pressions de plus en plus fortes sur les différents médias de leurs pays afin qu’ils alignent leurs action sur les politiques officielles pour garder leurs opinions publiques respectives en dehors de tout débat démocratique.L’exemple le plus flagrant en ce sens, a été enregistré en Egypte où quatre rédacteurs en chefs de trois médias différents ont été condamnés à un an de prison ferme pour « outrage à des dirigeants » du parti de la majorité. Un cinquième rédacteur en chef a, lui, été déféré, devant une cour militaire, au lieu d’une cour civile ordinaire pour « avoir fait circuler de fausses rumeurs sur la santé du chef de l’Etat ». En Arabie Saoudite, c’est le journal « Al-Hayat » qui a été interdit de parution pour avoir adressé des critiques à l’égard de certains responsables gouvernementaux. A Baghdad, les médias continuent é vivre sous la hantise des multiples pressions et intimidations qui s’abattent toujours sur eux, et dernièrement c’est une radio locale qui a fait les frais de cette situation plus qu’alarmante car ses locaux ont été pris d’assaut par on ne sait quelle fraction présente sur le terrain et dont les membres ont tout saccagé sur leur passage. À un moment où la cause palestinienne a besoin du soutien de toutes les composantes de la société civile palestinienne, le Hamas a ordonné la dissolution du syndicat des journalistes à Ghaza, ce qui ne manquera pas de se répercuter sur l’image de cette formation ainsi que sur l’action des journalistes qui ne pourront plus participer à la grande bataille qui tend à créer une entité palestinienne indépendante. Toues ces exemples montrent, si besoin en est encore, que tous les pays arabes entendent faire de l’action des journalistes dans leurs pays respectifs, un élément supplémentaire au service de leurs régimes loin de tout esprit critique. Les régimes arabes continuent a exercer une censure des plus sévères à l’encontre de leurs organes de presse, ce qui rend ces derniers absolument inadéquat dans l’esprit des grandes libertés qui souffle sur le monde des médias internationaux.
L’UCIPLIBAN, se déclare solidaire de tous les journalistes arabes qui subissent au quotidien les foudres des régimes en place. Il lance par ailleurs un appel urgent aux ordres de l presse et des journalistes libanais, ainsi qu’aux ONG et aux intellectuels du monde et plus particulièrement arabes, afin qu’ils se mobilisent en faveur de cette presse arabe, objet de toutes les pressions, afin que les régimes en place réalisent que la démocratie est la seule voie à emprunter pour une possible avenir de leurs peuples.
Traduction: Dr. Louis Honeïné – UCIPLIBAN