Les expulsions, selon le système européen, ne peuvent être collectives et il est important que l'Europe s'intéresse à la question des Roms pour le présent mais aussi pour l'avenir, a affirmé à Radio Vatican Mgr Agostino Marchetto,
secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants et les personnes en déplacement.
Le prélat s'est exprimé sur la décision du gouvernement français de rapatrier certains groupes de Gens du voyage. Plusieurs centaines de Roms ont déjà été raccompagnés à la frontière Roumaine et Bulgare.
On prévoit le retour à la frontière de près de 850 personnes entre le début de l'année et la fin du mois d'août. Lors d'une visite à Washington, Eric Besson, ministre de l'immigration, a fait savoir que toutes ces personnes avaient volontairement quitté la France en échange d'une contribution de 300 euros.
Mgr Marchetto a rappelé que 51 camps illégaux ont été démantelés depuis le début du mois d'août.
En dénonçant « une situation de précarité », il a rappelé que, « selon le système européen, les expulsions ne peuvent pas être collectives », à moins que l'on se trouve devant « un grave danger pour la sécurité ».
« En France, a-t-il également observé, il existe une législation qui oblige les communes qui dépassent les 5000 habitants à créer des zones protégées et à les mettre à disposition » des gens du voyage. La France ne respectent donc pas « une loi qui a justement été créée pour protéger ces personnes » et éviter l'installation de « camps illégaux ».
Evoquant enfin le pèlerinage des gens du voyage à Lourdes, Mgr Marchetto a affirmé s'unir à leurs prières, parce que la question des Roms est une « question grave pour l'Europe, parce qu'il s'agit du plus important groupe minoritaire en Europe : au moins 12 millions de personnes dont 5 millions d'enfants qui devraient aller à l'école ». « Ce sont toutes des réalités importantes pour l'Europe d'aujourd'hui et de demain », a-t-il conclu.
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