Lors du Congrès eucharistique de Dublin, l’archevêque africain a en effet donné sur "Communion et réconciliation", à partir de l'Epître de saint Paul aux Ephésiens (cf. Zenit du 19 juin 2012 pour le texte intégral).
La réconciliation, fait-il observer, c’est pour l'homme une « épreuve »: « La réconciliation implique des cœurs nouveaux dans le Christ, la suppression de toutes les barrières et de toute discrimination structurelle : raciales, ethniques, légales, religieuses. On ne peut vouloir la réconciliation chrétienne sans des cœurs convertis (μετάνοία entendue comme le retournement, le changement radical), on ne peut se réconcilier qu’en étant UN. On ne se réconcilie qu’avec le prochain, c’est-à-dire celui qui l’est devenu parce que la haine a été tuée et que l’inimitié a été crucifié sur la croix. C’est dire que la réconciliation est une épreuve, voir un chemin, un défi ».
Mais pas de réconciliation, sans la Croix du Christ : « Toute réconciliation se fait les yeux fixés sur la croix de Jésus. En dehors du Christ, toute tentative ou démarche de réconciliation est une gageure et un leurre. Elle est vouée à l’échec ».
La réconciliation suppose aussi de « rétablir la communion », à la fois par « la vérité », par « la justice » et par « la réparation », c’est-à-dire « s’engager à réparer le dommage moral et matériel causé aux victimes ».
Il invite à aller plus loin, à « tuer la haine dans les cœurs et faciliter le rapprochement et l’accès des uns autres ainsi que le dialogue entre les victimes et les pédophiles sans animosité ni agressivité ni rancœur ».
Il conclut à propos de l’Irlande: « Ce serait erroné et prétentieux de croire que nous puissions par nos propres forces réussir à rétablir la communion et la réconciliation du Peuple irlandais. La réconciliation part toujours de Dieu. C’est pourquoi il nous faut instamment prier Dieu le Père, le Fils et l’Esprit Saint de nous accompagner dans notre bonne volonté et dans nos efforts afin de les faire aboutir ».
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