Le cardinal suisse évoque en effet le consistoire, dans les colonnes de « Avvenire », le quotidien de la conférence épiscopale italienne, ce 21 février.
En dépit des tentatives de fomenter des polémiques, il semble en effet que le pape vive ce dont il a parlé en disant : « La création des nouveaux cardinaux est l’occasion de réfléchir à la mission universelle de l’Eglise dans l’histoire des hommes : dans les vicissitudes humaines, souvent si agitées et tourmentées, l’Eglise est toujours présente, apportant le Christ, lumière et espérance de toute l’humanité. Rester unis à l’Eglise et au message de salut qu’elle diffuse, signifie rester ancrés dans la Vérité, renforcer le sens des vraies valeurs, être serein face à tout événement ».
Il estime que le consistoire du 18 février a été l’occasion de constater cette force sereine du pape.
Le cardinal théologien reconnaît que les polémiques de la presse et de la télévision italienne ont certainement fait souffrir le pape: « Il souffre certainement de toutes les choses qui ont été dites dans les media au cours des derniers jours, mais, au fond, son esprit est serein. »
Au milieu de « toutes les difficultés », Benoît XVI, dit-il, demeure « la colonne qui soutient l’Eglise ».
Il se dit frappé aussi par « l’humilité » et la « simplicité » du pape qui « laisse passer ces « vagues » qui cherchent à ébranler l’Eglise ». Il sait que « le mouvement de fond va au-delà ».
Pour le cardinal Cottier, c’est un « très grand exemple » car le pape « a 85 ans » (en avril) et si « parfois il semble fatigué », c’est « tout à fait normal ».
Il exprime son admiration : « Nous voyons comment, à son âge, il réussit à faire des choses extraordinaires : nous l’avons vu à Madrid ou en Allemagne, où il nous a rappelé que les structures les plus belles, si elles sont vides de foi, ne valent rien. Nous l’avons vu quand il est allé visiter Rebibbia. Et bientôt, il ira au Mexique et à Cuba. Ses catéchèses du mercredi sont extraordinaires. Voilà, nous devons regarder ces choses. Il agit toujours avec comme idée directrice que le problème fondamental, spécialement de l’Europe et de l’Occident, est le besoin de la ré-évangélisation, à cause de la perte de la foi. La ligne de force de son pontificat c’est cette invitation à se tourner vers l’amour de Jésus, l’Eucharistie, les thèmes centraux de la foi chrétienne. C’est de cela que parle le pape, parce que c’est cela qui intéresse le monde ».
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