Or le Seigneur intervient « toujours » dans la vie de l’homme, « Il est impliqué, mais Il le fait à sa façon et quand Il pense que c’est le mieux » : il s’agit de garder « patience jusqu’au bout », a-t-il ajouté.
Radio Vatican et L’Osservatore Romano rapportent des extraits de l’homélie que le pape a prononcée en présence d’employés de la Direction de santé et d’hygiène du Vatican.
La tentation de descendre de la croix
Parfois « les choses deviennent si obscures, il y a tant d’obscurité », que le croyant a « envie de descendre de la Croix », a fait observer le pape. Mais c’est justement « à ce moment précis, quand la nuit est la plus sombre, que l’aurore est proche ».
Et quand l’homme descend de la croix, il le fait toujours « cinq minutes avant que ne vienne la révélation, la libération, dans le moment de l’impatience la plus grande ».
« Jésus, sur la croix, entendait qu’ils le défiaient : ‘Descends, descends ! Viens !’. » Il s’agit de garder « patience jusqu’au bout », tout comme Dieu « est patient » avec l’homme.
Le Seigneur intervient « toujours » dans la vie de l’homme, « Il est impliqué, mais Il le fait à sa façon et quand Il pense que c’est le mieux. Il dit seulement ce qu’il a dit à Abraham : ‘marche en ma présence et sois parfait’, sois irréprochable, c’est le mot juste. »
« C’est le chemin avec le Seigneur et Il intervient, mais [l’homme doit] attendre, attendre le moment, en marchant toujours en sa présence et en cherchant à être irréprochable. »
Entre scepticisme et impatience
Le pape a fait remarquer que « le Seigneur entre lentement dans la vie d’Abraham », qui a 99 ans quand il lui promet un fils, dans la première lecture (Gn 17,1.9-10.15a.16-22). Au contraire dans l’Evangile, Il entre « immédiatement » dans la vie du lépreux, que Jésus touche (Mt 8,1-4).
« Quand le Seigneur vient, il ne le fait pas toujours de la même manière. Il n’existe pas un protocole d’action de Dieu dans la vie » de l’homme, cela « n’existe pas ». « Le Seigneur choisit toujours sa façon d’entrer dans la vie … une fois il le fait d’une certaine façon, une autre fois différemment ». Mais « toujours il y a cette rencontre entre [l’homme] et le Seigneur ».
« Tant de fois [le Seigneur vient] lentement », à tel point que l’homme « risque de perdre un peu patience : ‘Mais Seigneur, quand ?’ ». Il « prie et prie … mais Son intervention ne vient pas ».
Parfois aussi, la promesse de Dieu semble « si grande » que l’homme est « un peu incrédule, un peu sceptique », et comme Abraham il sourit : « un peu de scepticisme : ‘Mais comment moi, à presque 100 ans, j’aurai un fils et ma femme à 90 ans aura un fils ?’ ».
« Combien de fois, quand le Seigneur ne vient pas, ne fait pas le miracle » et ne fait pas ce que le croyant voudrait qu’Il fasse, ce dernier devient « soit impatient, soit sceptique ».
La patience de Dieu
Or « Dieu ne fait rien, aux sceptiques il ne peut rien faire. Le Seigneur prend son temps ». Mais de la même façon que Dieu « a tant de patience dans sa relation [avec l’homme] », le baptisé également est appelé à « avoir de la patience : Lui il en a! Il attend ! et il attend [chacun] jusqu’à la fin de la vie ! Pensons au bon larron, qui à la fin, à la toute fin, a reconnu Dieu ».
« Le Seigneur chemine avec [l’homme], mais tant de fois il ne se fait pas voir, comme dans le cas des disciples d’Emmaüs. Le Seigneur est impliqué dans la vie [de l’homme] – cela est sûr » mais « tant de fois » l’homme « ne le voit pas. Cela demande de la patience ».
C’est « le mystère de la patience de Dieu, qui sur le chemin », marche « au rythme » de l’homme : « demandons cette grâce au Seigneur, a conclu le pape : marcher toujours en sa présence, en cherchant toujours à être irréprochables ».
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