Les scribes « enseignaient, prêchaient, mais liaient les gens par de nombreux fardeaux sur leurs épaules et les pauvres gens ne pouvaient pas avancer » (Mc 1,21-28).
L’attitude des scribes et des pharisiens est celle de personnes qui ne bougent pas les choses « même pas d’un doigt » et qui, en revanche « donnent des coups de bâton aux autres ». Et Jésus les avertit : « de cette façon, vous fermez la porte du Royaume des cieux. Vous ne laissez pas entrer et vous n’entrez pas non plus ! ».
Le pape a fustigé la même attitude chez certains chrétiens d’aujourd’hui : « Si souvent, le peuple de Dieu ne se sent pas accueilli par ceux qui doivent donner un témoignage : les chrétiens, les laïcs chrétiens, les prêtres, les évêques ».
La première Lecture (1 S 1,9-20) présente la figure d’Élie, un prêtre « faible » et « tiède » qui « laissait faire toutes sortes de mauvaises choses à ses fils ». Lorsqu’il voit Anne, une femme humble, qui « simplement, mais du fond du cœur, avec angoisse », prie Dieu de faire un miracle et de lui donner un fils, Elie, avec l’attitude d’un « dirigeant de la foi », la méprise tellement qu’il la croit « ivre ».
Mais « dans son cœur, il avait encore l’onction », bien qu’elle fût « cachée à l’intérieur » et, lorsque la femme lui explique sa situation, il lui répond : « Va en paix, et que le Dieu d’Israël t’accorde ce que tu lui as demandé ».
Les fils d’Élie, dont la première Lecture ne parle pas, « étaient des prêtres, mais des brigands » qui « recherchaient le pouvoir » et « l’argent » ; « le Seigneur les punit durement ». Ils sont comme des chrétiens actuels au « cœur corrompu » et prêts à trahir.
Le quatrième modèle de croyant, le seul à suivre, c’est Jésus qui « avec autorité », plaide pour le « pouvoir de la sainteté ». En réalité, « cet enseignement n’est pas nouveau mais ce qui est nouveau, c’est la manière de faire. C’est la transparence évangélique ».
Le Christ « rend Dieu proche des gens et pour cela, il s’approche lui-même ; il parle de théologie avec la Samaritaine, qui n’était pas un ange », il s’approche du « cœur blessé des personnes », il fait en sorte que les gens « le cherchent et il est touché lorsqu’il les voit comme des brebis sans berger ».
Le pape a conclu par une prière : « Demandons au Seigneur que ces deux Lettres nous aident dans notre vie de chrétiens, tous. Chacun à sa place. À ne pas être de purs légalistes, des hypocrites, comme les scribes et les pharisiens. À ne pas être corrompus comme les fils d’Élie. À ne pas être tièdes comme Élie, mais à être comme Jésus, avec ce zèle pour chercher les personnes, pour les guérir, pour aimer les personnes. »
Traduction d'Hélène Ginabat
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