de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.
Dans cette interview, le prélat a toutefois évoqué « les nouvelles communautés religieuses » qui « se sont levées contre l'esprit de sécularisme » et qui « constituent une force de renouvellement dont l'Eglise a grand besoin ».
Aujourd'hui, a affirmé le cardinal Rodé, « les religieux représentent plus ou moins 1,1 million d'hommes et de femmes et sont une présence jeune et dynamique en Amérique Latine, en Afrique, en Asie ».
Malgré tout, « la vie religieuse est aujourd'hui en difficulté, il faut le reconnaître. La sécularisation a pénétré beaucoup de communautés et de consciences. Elle s'exprime par une prière sans recueillement et souvent formelle et cause du tort au concept d'obéissance en introduisant une certaine mentalité ‘démocratique', qui exclut le rôle de l'autorité légitime », a-t-il affirmé.
« Avec la sécularisation, on court le risque de transformer des œuvres de charité en services sociaux, et cela aux dépens de l'annonce de l'Evangile : on préfère une société de bien-être plutôt qu'un signe eschatologique », a regretté l'ancien préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée.
Le cardinal a estimé que ces signes de sécularisation étaient présents un peu partout, mais surtout dans le monde occidental. En traçant un bilan de son travail à la tête du dicastère, il a estimé qu'il avait cherché « à dépasser cette mentalité de sécularisation » et à « réaffirmer les valeurs fondamentales de la vie consacrée : en faisant des religieux et religieuses ce qu'ils devraient être, c'est-à-dire une force de renouvellement de l'Eglise ».
« Dans mes efforts, je me suis appuyé sur les forces saines des congrégations traditionnelles – parce que ces forces existent – comme sur les nouveaux courants spirituels qui se manifestent dans l'Eglise », a-t-il ajouté.
Il a évoqué les « nouvelles communautés religieuses », « nées en France, en Espagne, en Italie, au Brésil, au Pérou, aux Etats-Unis », qui « donnent une grande importance à la prière et à la vie fraternelle vécue en communauté » qui « insistent sur la pauvreté et l'obéissance » et portent « l'habit religieux, signe visible de leur consécration ».
« Ces nouvelles communautés rappellent l'homme à son destin transcendant et constituent une force de renouvellement dont l'Eglise a grand besoin », a-t-il conclu.
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