Après avoir rappelé que les textes liturgiques de cette période de l’Avent sont « une invitation à vivre à nouveau dans l’attente de Jésus », Benoît XVI a invité les baptisés à « ne pas cesser d’attendre » le Christ, à avoir « le cœur vigilant ».
« Bien que la crise économique les ait fait baisser d’un ton, ce sont toujours les mêmes messages, d’ordre commercial, qui sont proposés », a fait observer le pape.
Or l’Avent est une période que le chrétien est invité à vivre « sans se laisser distraire par les lumières, en sachant donner aux choses leur juste valeur », pour savoir « poser un regard intérieur sur le Christ », a insisté Benoît XVI.
Si nous restons « vigilants dans la prière», a-t-il dit, et « heureux de chanter la louange du Seigneur», nos yeux seront capables de « reconnaître en Lui la vraie lumière du monde, qui vient éclaircir nos ténèbres ».
Benoît XVI a reconnu qu’il est important que « les rythmes quotidiens, souvent frénétiques, soient espacés de moments de repos et de détente », mais qu’il n’y a pas de vraie joie sans cette « relation » qui nous unit à Dieu.
« Qui a rencontré le Christ dans sa vie, éprouve dans son cœur une sérénité et une joie que ni personne ni aucune situation ne saurait enlever », a-t-il affirmé.
« La vraie joie n’est pas le fruit du divertissement », a-t-il insisté, c’est-à-dire « sortir des engagements de la vie et de ses responsabilités » : c’est « quelque chose de plus profond ».
Cette « vraie joie », a-t-il expliqué, n’est pas « un simple état d’âme passager, ni quelque chose que l’on obtient avec ses propres forces », mais « un don « qui naît de « la rencontre avec la personne vivante de Jésus, de l’espace que nous lui faisons en nous, de l’accueil que nous réservons à l’Esprit Saint qui guide notre vie ».
Benoît XVI a insisté sur cette atmosphère de l’Avent en s’adressant aux Polonais dans leur langue : « Chers frères et sœurs polonais, une joie particulière traverse la liturgie de ce dimanche de l’Avent. Mais que sa source ne déborde pas de l’atmosphère des dépenses de Noël, ni même de la beauté des lumières qui éclairent boutiques et rues. Celle-ci est la présence de Dieu qui vient remplir nos cœurs de bonté, de bonheur, d’espérance dans le salut éternel: « Soyez toujours dans la joie du Seigneur … le Seigneur est proche ». Ouvrons donc nos cœurs au mystère de Dieu pour être capables de reconnaître le Christ quand il viendra au milieu de nous. »
Isabelle Cousturié
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