« En ces temps de crise économique et financière actuelle où l'emploi et les droits sociaux sont de plus en plus mis à mal, le dimanche chômé est une démonstration claire et visible que les personnes et les sociétés dans leur ensemble ne sont pas uniquement soumises au travail ni à l'économie », expliquent els organisateurs.
L’association veut promouvoir des « horaires de travail décents, ce qui, par principe, exclut le travail du soir, de nuit, des jours fériés et du dimanche », elle affirme que « seuls les services essentiels doivent fonctionner le dimanche ».
Elle invite aussi à « mieux protéger la santé, la sécurité et la dignité de tous et devraient promouvoir d’une façon plus affirmée la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale ». L’enjeu, c’est « la cohésion sociale des citoyens européens ».
Pour plus d'idées sur les actions possibles, on peut consulter les exemples sur: www.allianz-‐fuer-‐den-‐freien-‐sonntag.de et http://www.sonntagsallianz-‐bayern.de.
Cette association a vue le jour le créée le 20 juin 2011 et elle rassemble plus de 65 organisations nationales, des ONG, mouvements syndicaux et organisations religieuses.
Le pape Jean-Paul II a publié une Lettre apostolique sur la sanctification du dimanche, « Dies Domini », en mai 1998. Et, dans sa Lettre apostolique à l’occasion de l’année de l’Eucharistie « Mane nobiscum Domine », du 7 octobre 2004, Jean-Paul II avait redit l’importance du dimanche.
Le pape Benoît XVI a présidé la conclusion du Congrès eucharistique italien de Bari sur le thème : « Sans dimanche, nous ne pouvons pas vivre », selon les paroles des martyrs d’Abitène (Cf. Zenit du 29 mai 2005). Dans son homélie, le pape appelait à vivre « la joie du dimanche chrétien ».
Le pape a raconté le martyre de ces chrétiens : « Ce congrès eucharistique qui se conclut aujourd’hui, entendait représenter le dimanche comme la “Pâque hebdomadaire”, expression de l’identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission. Le thème choisi “Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre”, nous ramène à l’année 304, lorsque l’empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l’Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées. A Abitène, petite localité de la Tunisie actuelle, 49 chrétiens furent surpris un dimanche tandis que, réunis dans la maison d’Octave Félix, ils célébraient l’Eucharistie en défiant les interdits impériaux. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage, pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. Entre autres, la réponse qu’Eméritus a donnée au proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l’ordre de l’empereur, était significative. Il dit : "Sine dominico non possumus" : sans nous réunir en assemblée le dimanche, pour célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre. Nous manquerions de forces pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après des tortures atroces, les 49 martyrs d’Abitène furent tués. Ils confirmèrent ainsi leur foi, par l’effusion du sang. Ils moururent mais en vainqueurs : nous faisons maintenant mémoire d’eux dans la gloire du Christ ressuscité ».
Anita Bourdin
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