Il vient de fêter ses 30 ans de cardinalat : il a en effet été créé cardinal par le bienheureux Jean-Paul II lors du consistoire du 2 février 1983.
Le cardinal Danneels a notamment étudié à Rome, obtenant un doctorat à l'Université pontificale grégorienne. Il a été professeur de théologie à l'Université flamande catholique de Louvain
Comme évêque d’Anvers de 1977 à 1979, il a « consacré beaucoup de son temps à la direction spirituelle des prêtres » et a « travaillé assidûment à la collaboration accrue entre les prêtres et les laïcs », selon sa biographie sur le site internet du Vatican.
Il a été nommé archevêque de Malines-Bruxelles par Jean-Paul II en 1979 jusqu’à son départ en retraite en 2010. Le cardinal Danneels a également été ordinaire militaire pour la Belgique et président de la Conférence épiscopale du pays (1980 – 2009).
Il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et de la Congrégation pour l'éducation catholique. Il a participé par ailleurs à de nombreux synodes d'évêques.
A l'occasion de la messe célébrée pour son départ à la retraite, le 8 janvier 2010, le cardinal a invité les fidèles à fier leurs regards sur Jésus et à aimer l'Eglise « telle qu'elle est » : « Aimez l'Eglise, et aimez-la telle qu'elle est … Certes, elle porte ses rides – c'est compréhensible après deux mille ans. Mais elle est belle et fidèle ».
Le cardinal s’est également arrêté sur l’évangélisation en encourageant à « annoncer et pratiquer l'évangile dans toute sa radicalité » : « Il nous faudra le don de parler à notre époque : fermement et sans compromis, mais jamais sur un ton de supériorité ou de mépris; il nous faut le don de parler comme Jésus. Parler à nos contemporains pour servir et non pour dominer ».
« C'est la liturgie qui contient la plus grande force d'évangélisation », a-t-il affirmé.
Le cardinal Danneels a par ailleurs des compétences artistiques reconnues. Il a été invité au festival de Bourges en juin 2012 organisé pour le 20ème anniversaire du décès d’Olivier Messiaen.
Il a notamment commenté les oeuvres d’Olivier Messiaen et du P. Kim En Joong, deux artistes qui « contemplent un au-delà des couleurs et des sons » et qui expriment « l'inexprimable », c'est-à-dire « la beauté de Dieu dans un langage humain ».
En effet, pour le cardinal, « la vocation et la puissance de toutes les formes d’art » est de « voir l’invisible et exprimer l’inexprimable » car « l’art élève et humanise l’homme. Souvent dans le sens moral mais toujours dans le sens mystique ».
Avant de se rendre à Rome en vue du conclave, le cardinal a relevé les défis actuels de l’Eglise au cours d’une conférence de presse en Belgique : l’Eglise doit aujourd’hui « garder l’unité dans la diversité », en fonction de Pierre qui est « indispensable », a-t-il déclaré.
Le cardinal a souhaité que le nouveau pape soit "un Jean-Baptiste", appelant à la conversion, afin que "l'Eglise toute entière, du pape jusqu'au plus petit fidèle, se convertisse", reçoive le pardon pour "aller jusqu'à Pâques et ressusciter".
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