C'est ce qu'il a affirmé alors qu'en Italie, une mère célibataire a récemment demandé la reconnaissance d'une adoption obtenue en Russie. Une requête soutenue par la Cour de cassation italienne qui a invité le Parlement à intervenir.
« Aujourd'hui – a affirmé le cardinal – l'adoption signifie donner une famille à un enfant qui n'en a pas. Le bien du mineur est donc au premier plan : le droit de l'enfant à avoir un père et une mère est prioritaire », a-t-il affirmé.
Dans cette interview, le cardinal Antonelli a regretté que l'on veuille ainsi « construire des familles monoparentales avec des enfants qui n'ont qu'un seul parent et qui seront toujours partiellement orphelins ».
« Une chose est de perdre un parent, une autre est de vouloir construire une famille incomplète. On risque donc de donner la priorité au désir de l'adulte d'avoir un enfant plutôt que de donner la priorité au bien et donc au droit de l'enfant d'avoir un père et une mère », a-t-il affirmé. « C'est pour leur bien ».
Le président du Conseil pontifical pour la famille a enfin évoqué le « risque » de ne plus « parler de famille typique, de famille authentique, mais de parler de la familles au pluriel ».
A ses yeux, « une variété de formes de vie en commun sont mises sur le même plan ». « C'est une dérive très dangereuse : sous l'apparence de miséricorde, de charité envers les enfants, on peut arriver au contraire à créer un préjudice social, et en définitive un préjudice pour les enfants eux-mêmes », a-t-il estimé.
Marine Soreau
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