L'archevêque de Sydney, le cardinal George Pell, a souligné combien la pédophilie était un problème, dénonçant aussi la ‘liberté sexuelle' et la diffusion de la pornographie.
C'est ce qu'il a affirmé dans un article publié le 18 avril sur le site de l'archidiocèse de Sydney, dans lequel il déclare que « les abus sexuel sur des enfants sont un crime horrible ».
« Que des prêtres catholiques et des membres d'ordres religieux fassent partie de ceux qui abusent d'enfants doit remplir tous les catholiques, et moi y compris, d'horreur et d'indignation », a-t-il souligné.
Selon le cardinal, « ici ou à l'étranger, ce n'est pas seulement un problème pour l'Eglise ».
« La diffusion de la pornographie dans certains secteurs de la culture et la pression pour une ‘libération' sexuelle qui souhaite l'acceptation de la pédophilie comme une autre préférence sexuelle font aussi partie du problème ».
« Ces dernières semaines, le pape Benoît XVI a été soumis à un intense examen sur la gestion des abus sexuels commis par des prêtres », a constaté le cardinal.
« Une telle attention des médias peut être décapante », a-t-il continué. « Toutefois, en Australie, elle a joué un rôle significatif en aidant l'Eglise à affronter les abus sexuels et à rendre justice aux victimes ».
Le cardinal Pell a par ailleurs averti que « certains articles récents » avaient présenté « des inexactitudes ou des manquements ».
Une action décisive
L'histoire, a ajouté le cardinal Pell, « montre que le pape a agi avec décision et détermination pour assister les victimes et éradiquer les abus sexuels de l'Eglise ». Le pape, a-t-il rappelé, « a rencontré des victimes d'abus en Australie et aux Etats-Unis et leur a demandé publiquement pardon ».
« Comme cardinal sous le pontificat de Jean-Paul II, il s'est rendu compte que les procédures de l'Eglise étaient inadaptées et que les évêques locaux avaient commis trop d'erreurs dans le traitement des affaires de pédophilie », a-t-il continué.
« Avec Jean-Paul II, les procédures pour enquêter sur les plaintes et éloigner les prêtres pédophiles du sacerdoce se sont accélérées ».
« Quand des personnes athées en vue demandent que le pape soit arrêté et porté devant le Tribunal pénal international, il faut se demander s'ils ne sont pas plus préoccupés par la grandiloquence que par les abus sexuels », a signalé le cardinal.
« Comme l'a souligné un athée britannique, il est ironique que des personnes athées veuillent appliquer leur propre inquisition ».
« Richard Dawkins, l'un de ceux qui a fait pression pour arrêter le pape, a affirmé qu'élever un enfant comme catholique était plus mauvais qu'un abus sexuel », s'est-il lamenté. « Cela montre qu'il ne prend pas les abus au sérieux ».
Le cardinal a enfin conclu son article en soulignant que « la fonction de Benoît XVI dans la lutte contre ce mal devrait être reconnue » afin que d'autres membres de la société puissent suivre son exemple.