« Personne ne pouvait entrer en Côte d'Ivoire et le nonce qui devait m'accueillir n'a pas pu sortir de sa résidence qui est très proche de la résidence présidentielle », a affirmé le cardinal africain sur Radio Vatican. « J'ai donc attendu au Ghana, à Accra, en espérant que la situation change un peu mais je n'ai pas eu de chance ».
« J'ai demandé l'assistance de l'ONU, parce qu'elle organisait des vols spéciaux d'Accra jusqu'en Côte d'Ivoire, mais dans cette situation délicate et dangereuse, l'ONU n'a pas voulu courir le risque d'emmener une personne qui ne faisait pas partie de son équipe », a-t-il ajouté.
Le cardinal Turkson avait été chargé par Benoît XVI de manifester sa « solidarité et celle de l'Église universelle aux victimes du conflit » et d'encourager « à la réconciliation et à la paix ».
« Je n'ai pas pu remettre ce message et le contenu reste donc confidentiel », a expliqué le cardinal.
Dans cette interview à Radio Vatican, le prélat a aussi rappelé que le rôle de l'Eglise dans le pays était de « chercher à éviter que le conflit s'étende, de promouvoir le dialogue entre les parties, d'encourager les gens et d'apporter à la population le réconfort, l'assistance et la solidarité de l'Eglise universelle ».
Il a enfin souhaité un retour au dialogue : « Mon espérance est que cesse cette effusion de sang, et que l'on puisse revenir au dialogue », a-t-il affirmé.
Marine Soreau
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