Décernant le prix, la députée Nayla Tuéni a déclaré que « la liberté et le Liban sont jumeaux ». « J’ose dire qu’il n’y a pas de Liban sans le Nahar, ce journal qui a longtemps lutté pour ce pays a payé le prix par le sang, par Gebran Tuéni et par Samir Kassir, sans jamais se défaire des ses valeurs de pluralisme, de liberté et d’ouverture. Aujourd’hui, nous remettons ce prix à un militant contre l’injustice et l’esclavage qui espérait que son pays soit plus libre et plus ouvert. Ce militant que les chabbiha du régime ont voulu punir, sans pour autant lui ôter la vie, pour qu’il constitue une leçon à tous ceux qui oseraient franchir les limites. Ce militant qui a lutté dans des périodes difficiles bien avant que le régime commence à tomber en fond et en forme. Nous aurions aimé qu’il soit parmi nous, mais nous respectons sa décision de s’en abstenir, suite à la demande insistante de ses proches. »
Par ailleurs, et pour la commémoration, le député Boutros Harb a indiqué dans un communiqué, que « la douleur d’avoir perdu Gebran se réveille chaque année en ce jour de décembre, et la colère aussi car il n’a pas été traité équitablement ». « Ceux qui l’ont tué sont encore en liberté. Vont-ils être punis ou faut-il s’en remettre à Dieu pour cela ? » a-t-il ajouté, indiquant que « la chute des régimes criminels et terroristes autour de nous est une preuve que l’injustice des hommes est punie tôt ou tard ». Par ailleurs, l’organisation estudiantine du Parti national libéral a affirmé dans un communiqué que « le journaliste Tuéni a payé le prix de sa liberté et de ses choix pour défendre le Liban ». Les étudiants du PNL ont dénoncé l’interdiction à laquelle ils ont fait face quand ils ont voulu commémorer l’assassinat du journaliste à l’Université libanaise à Fanar, appelant à la participation à la célébration qu’ils organisent vendredi à 18h30 devant le bâtiment du Nahar à Beyrouth, en présence de nombreuses personnalités politiques et médiatiques.