"Je continuerai à nourrir une immense espérance dans les jeunes du Brésil et du monde entier : par eux, le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde", a affirmé le pape.
Quant au vice-président, M. Michel Temer, il a dit au pape combien sa présence a fait du Brésil un "paradis" et lui a dit que la prochaine fois qu'il viendrait, il n'avait pas besoin de "demander la permission", une allusion au paroles du pape à son arrivée.
Discours du pape au moment de quitter le Brésil
Madame la Présidente de la République,
Distinguées Autorités nationales, de l’État et locales,
Cher Archevêque de saint Sébastien de Rio de Janeiro,
Vénérés cardinaux et frères dans l’Épiscopat,
Chers amis !
Dans quelques instants, je vais quitter votre Patrie pour retourner à Rome. Je pars le cœur rempli d’heureux souvenirs ; et ceux-ci – j’en suis sûr – deviendront prière. En ce moment je commence à ressentir de la nostalgie. Nostalgie du Brésil, ce peuple si grand et au cœur large ; ce peuple si amical. Nostalgie du sourire ouvert et sincère que j’ai vu chez tant de personnes, nostalgie de l’enthousiasme des volontaires. Nostalgie de l’espérance, dans les yeux des jeunes de l’hôpital saint François. Nostalgie de la foi et de la joie au milieu de l’adversité, des résidents de Varginha. J’ai la certitude que le Christ vit et est vraiment présent dans l’agir des innombrables jeunes et de tant de personnes que j’ai rencontrés, au cours de cette semaine inoubliable. Merci pour l’accueil et pour la chaleur de l’amitié qui m’ont été manifestés ! De cela aussi je commence à sentir la nostalgie.
Je remercie en particulier Madame la Présidente de la République pour s’être faite l’interprète des sentiments de tout le peuple du Brésil envers le Successeur de Pierre. Je remercie cordialement mes frères les Évêques et leurs nombreux collaborateurs pour avoir fait de ces jours une magnifique célébration de notre féconde et joyeuse foi en Jésus Christ. Je remercie tous ceux qui ont pris part aux célébrations de l’Eucharistie et aux autres événements, à ceux qui les ont organisés, à tous ceux qui ont travaillé pour les diffuser à travers les média. Je remercie enfin toutes les personnes qui, d’une manière ou d’une autre, ont su répondre aux exigences de l’accueil et à celles de la gestion d’une telle multitude de jeunes, et sans oublier les nombreuses personnes qui, souvent dans le silence et la simplicité, ont prié pour que ces Journées mondiales de la Jeunesse soient une véritable expérience de croissance dans la foi. Que Dieu récompense chacun, comme lui seul sait le faire.
Dans ce climat de gratitude et de nostalgie, je pense aux jeunes protagonistes de cette grande rencontre : que Dieu vous bénisse pour un si beau témoignage de vivante, profonde et joyeuse participation en ces jours ! Beaucoup d’entre vous sont venus à ce pèlerinage en disciples ; je n’ai aucun doute que, maintenant, tous repartent en missionnaires. Par votre témoignage de joie et de service, faites fleurir la civilisation de l’amour. Démontrez par votre vie qu’il vaut la peine de se dépenser pour les grands idéaux, de valoriser la dignité de tout être humain, et de parier sur le Christ et sur son Évangile. C’est lui que nous sommes venus chercher ces jours-ci, parce que c’est lui qui nous a cherchés en premier, c’est lui qui nous enflamme le cœur pour proclamer la Bonne Nouvelle, dans les grandes villes et dans les petits centres, dans les campagnes et en tout lieu de notre vaste monde. Je continuerai à nourrir une immense espérance dans les jeunes du Brésil et du monde entier : par eux, le Christ prépare un nouveau printemps partout dans le monde. J’ai vu les premiers fruits de ces semailles, d’autres jouiront d’une riche récolte !
Ma dernière impression de nostalgie, ma dernière pensée s’adresse à Nossa Senhora Aparecida. En ce sanctuaire bien-aimé, je me suis agenouillé en prière pour l’humanité tout entière, et en particulier pour tous les Brésiliens. J’ai demandé à Marie de renforcer en vous la foi chrétienne, qui fait partie de la noble âme du Brésil – comme aussi de tant d’autres pays –, trésor de votre culture, encouragement et force pour construire une humanité nouvelle dans la concorde et la solidarité.
Le Pape s’en va et vous dit « à bientôt », un « bientôt » plein de nostalgie, et il vous demande, s’il vous plaît, de ne pas oublier de prier pour lui. Le Pape a besoin de la prière de vous tous. Beaucoup d’affection pour tous. Que Dieu vous bénisse !
zenit