La miséricorde divine, mise en lumière par le magistère de Jean-Paul II, sera au cœur du congrès de Lyon (4-5 octobre 2008, cf. Zenit du 30 juillet 2008) : la miséricorde est « universelle », souligne l'évêque coordinateur pour la France du congrès de la miséricorde, Mgr Albert-Marie de Monléon, évêque de Meaux.
Et c'est bien plus, explique-t-il à Zenit, qu'une simple « dévotion ».
Ce congrès s'inscrit dans le sillage du congrès de Rome et constitue « une première » nationale qui « permettra d'ouvrir des pistes de réflexion » et des « propositions concrètes d'action ».
Mgr de Monléon a participé au premier congrès mondial de la Miséricorde divine organisée à Rome, au Latran, en avril dernier, sous la houlette du cardinal Christophe Schönborn, archevêque de Vienne, et en présence de délégations des cinq continents (cf. Zenit des 11 novembre 2007, 31 janvier 2008, 20 mars 2008, 2, 4 , 7 et 8 avril 2008). Le P. Patrice Chocholski, prêtre du diocèse d'Ars, en a été la cheville ouvrière.
Pour la France, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, avait donné une conférence remarquée sur la miséricorde et le dialogue interreligieux.
C'est d'ailleurs un des aspects du congrès de Lyon, autour de deux axes, a rappelé Mgr de Monléon : un axe pastoral et un axe interreligieux.
Il s'agit, explique-t-il de chercher à « éveiller, en particulier, des familles, des jeunes, à la Miséricorde ».
« L'un des intérêts de la Miséricorde, c'est qu'elle permet de rejoindre, de manière très diversifiée bien entendu et pas sur le même plan, les autres croyants, explique Mgr de Monléon : les Églises d'Orient orthodoxes et catholiques – la Miséricorde étant un grand thème de la spiritualité orientale , mais aussi le judaïsme : le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est un Dieu lent à la colère et plein de miséricorde, c'est tout l'enseignement biblique. D'une autre manière, le Miséricordieux est un des grands noms de Dieu dans l'islam. La Miséricorde est une thématique très ouverte, très large ».
Surtout, Mgr de Monléon fait observer qu'il ne s'agit pas de diffuser une simple « dévotion », si belle soit-elle. Il s'agit d'un message « universel » et qui concerne l'humanité tout entière, comme Jean-Paul II l'a enseigné dès le début de son pontificat avec son encyclique sur Dieu riche en miséricorde, « Dives in misericordia », du 30 novembre 1980.
« Aujourd'hui, dans ce sanctuaire, je veux confier solennellement le monde à la Divine Miséricorde », avait déclaré Jean-Paul II en consacrant ce sanctuaire le 17 août 2002, lors de son voyage en Pologne (16-18 août 2002).
Le cardinal Barbarin parlera de « la Miséricorde, pont entre les différentes religions ». Un premier carrefour aura pour thème : « Découvrir la Miséricorde dans la Bible ». il sera animé par Mgr Jean Legrez, évêque de Saint-Claude.
Le deuxième, sur « Miséricorde et solidarité » sera guidé par Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis.
Le troisième carrefour traitera de la Miséricorde dans le sacrement de la réconciliation : il sera animé par Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles.
Le quatrième carrefour a pour titre : « Pastorale de la Miséricorde », et il sera animé par Mgr de Monléon.
Notons que le 5 octobre sera le 70e anniversaire de la mort de l'apôtre de la Miséricorde divine, sainte Marie-Faustine Kowalska, à Cracovie, en 1938, à l'âge de 33 ans, des suites de la tuberculose.
Son procès de béatification s'était ouvert en 1968 et s'est clos en 1992. Le pape Jean-Paul II l'a proclamée sainte le 30 avril 2000 à Rome : c'était, a rappelé Mgr de Monléon, la première sainte de l'An 2000. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie-Lagiewniki.
Le prochain congrès mondial de la miséricorde divine aura lieu à Cracovie, au sanctuaire de la Miséricorde de Lagiewnicki.
ROME, Lundi 8 septembre 2008 (ZENIT.org)