Pour Mgr Piero Marini, le congrès a doit être « exemplaire », car il se déroulera ouvertement, « sous les regards du monde » : les célébrations d’ouverture et de clôture, par exemple, seront retransmises par les télévisions nationales. En outre, 7 sites internet, 5 chaînes de télévision – catholique ou locale – et des centaines de journalistes et photographes couvriront l’évènement.
Le congrès est donc une « occasion extraordinaire », ajoute l’archevêque, en citant le Concile Vaticna II, de témoigner de la force « créatrice » de l’Eucharistie pour la vie de l’Eglise, car «la liturgie est le sommet vers lequel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu» (Constitution Sacrosanctum Concilium, 10).
C’est pourquoi, les actions liturgiques du Congrès devront manifester « des paroles et des gestes de salut », et « offrir à tous le vin nouveau de la communion pour la vie du monde ».
Le « repas du Seigneur » étant une « invitation envoyée à tous », l’Evangile doit être « crié sur les toits », insiste-t-il et le congrès doit être un « espace de solidarité et de partage, prophétie et anticipation du rassemblement final du peuple de Dieu, venant «de toute tribu, langue, peuple et nation» (Cf Ap 5, 9) ».
Mgr Marini mentionne en outre sur l’importance de « l’horizon œcuménique de la célébration » : dans la perspective de Vatican II, explique-t-il, le mouvement vers l’unité est « devenu partie intégrante des congrès eucharistiques ».
L’archevêque s’est arrêté également sur le texte, élaboré par une commission théologique, donnant des réflexions pastorales et théologique pour le Congrès, publié aussi en français. Ce document, rapporte Mgr Marini, présente d'abord le congrès dans « l’expérience de l’Eglise irlandaise qui, au-delà des moments difficiles qu’elle vit aujourd’hui, a derrière elle une histoire de foi et de martyre qui a illuminé l’Europe ».
Le texte traite ensuite de « l’ecclésiologie eucharistique de communion », qui est l’axe de l’évènement : le document en explique les « implications à tous les niveaux ecclésiaux », surtout en ce qui concerne le « rôle de la famille; l’engagement pour l’évangélisation; la promotion de la justice, de la paix et de la liberté; la défense de la nature et les nouvelles possibilités offertes par les mass-médias et le numérique, pour faire du monde une famille universelle ».
La seconde partie du document, ajoute-t-il, analyse les « différents moments de la messe » pour révéler les « dimensions de communion » qui s’y nouent.
L’archevêque rappelle par ailleurs le rôle historique « indubitable » des 49 Congrès eucharistiques précédents : ils ont été, souligne-t-il, durant 130 ans, « l’unique occasion » de réunir l’Eglise universelle – de tous continents – autour de l’Eucharistie, cœur de la vie chrétienne », avant que le « magistère itinérant » de l’Eglise ne trouve une expression plus visible dans les JMJ, et d’autres rencontres internationales.
Les Congrès eucharistiques ont aidé à « promouvoir une célébration plus digne de l’eucharistie, à redécouvrir la valeur de l’assemblée, à approfondir le rapport entre la table de la parole et la table du pain, à renouveler le culte eucharistique en dehors de la messe, à souligner la dimension sociale de l’Eucharistie, à développer la conscience œcuménique dans la perspective de la participation à l’unique Corps du Seigneur ».
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