Antélias, 27 Janvier 2004
1 – La position du conseil national pour les médias sur le programme télévisé « bass mat watan » (programme critique libanais) rappelle les positions précédentes du conseil sur d’autres masses médias, et ses recommandations de les fermer ou de les interdire. Cette approche menaçante pourra se refléter de façon néfaste sur l’esprit de la liberté du média en général, outre se refléter économiquement sur ces médias. De même, les positions extrémistes prises par certains membres du conseil durant leur réunion et échangées entre les journaux, inquiètent et proposent encore une fois la nécessité de revoir le mécanisme de désignation des membres du conseil en vue de sauvegarder ses deux fonctions et sa naturalité. Ce en signalant que le programme cité, s’il avait commis une erreur dans sa dernière approche, serait punis par le publique en refusant cette approche et en perdant la crédibilité de la chaîne. Dès lors, il est inutile de prendre de telles procédures officielles.
2 – L’Union condamne l’interdiction du collègue Rachid Zein El Din, Président de l’Agence nationale pour les Médias à Aley, de couvrir une cérémonie religieuse et de pratiquer son travail médiatique, et ce par les gardes de corps de l’ambassadeur US au Liban. A signaler que des journalistes ont maintes fois été sujets à de pareils accidents par les gardes de corps de politiques ou diplomates. Ces actes se contredisent avec l’Etat de la loi et violent la dignité de l’homme et la dignité de la Constitution et des lois garantissant les libertés personnelles. Il est donc inévitable de signaler que certains convois politiques et diplomates, au cours de leur trajet ou présence dans des endroits publics, ne donnent pas de valeur au citoyen ni ne respectent ses droits civils et humains.
3 – L’Union a examiné « le texte de la convention de coopération et fraternité » entre le syndicat des rédacteurs libanais et l’Union des journalistes syriens, signé le 19 de ce mois à Damas. L’Union, en affirmant son engagement envers les principes de l’église concernant le droit d’informer, d’être informé et autres droits fondamentaux relatifs à l’individu et aux Etats, et son engagement envers les positions locales de l’église concernant la nécessité d’établir les meilleures relations entre le Liban et la Syrie dans tous les domaines, a noté les remarques suivantes :
– La structure de la presse syrienne officielle ou officieuse diffère radicalement de la structure de la presse libanaise qui est un secteur privé. Sur ce, leur rôle et le mécanisme de leur action diffèrent de façon radicale. L’Union espère que la presse libanaise puisse irradier son rôle et son expérience, elle qui a toujours été la première dans le monde arabe, non que son rôle soit réduit à un rôle moins effectif et moins sujet d’aspiration.
– L’introduction de la convention a souligné le rôle de la presse dans « la constitution de l’opinion publique, l’orientation des audiences, et l’immunisation de la volonté nationale et locale ». Ce but, selon la bonne volonté de ses auteurs dans ces conditions actuelles, peut comporter la subjugation de la presse à la couverture du service de la cause nationale. Celui – ci ne réussit pas à la servir sans un média libre, la position politique du journaliste étant un choix libre et responsable, puisqu’il ne dirige aucun pouvoir considérant que la presse est mineure à construire une opinion publique adulte. Il est supposé inspirer ses positions de sa conscience, sa culture, son conscient libre et responsable, non d’aucun autre pouvoir. Tous les exemples au monde affirment l’échec du média officiel et l’orientation des lecteurs vers le média privé et libre des pressions, quelque soient leurs sources, politiques et financières.
– De la convention s’est absenté le rôle primaire de la presse, soit le rôle monétaire et l’évaluation de la performance des pouvoirs. Ce rôle est fondamental pour garantir la bonne action des institutions et le développement et évolution de la société. Pour cela, l’absence de ce but de la presse constitue un défaut dans son rôle en ses significations modernes et sa juste mission.