Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, est en effet le prédicateur des exercices spirituels de Carême du pape et de la Curie, qui se déroulent en la chapelle Redemptoris Mater, au Vatican, du 17 au 13 février 2013, sur le thème « Ars Orandi, Ars Credendi”: le visage de Dieu et le visage de l’homme dans la prière psalmique ».
Lors de ses deux interventions ce matin, 18 février, le cardinal a mis en lumière la « parole révélatrice » et la parole « créatrice » : « le soleil flamboie dans le ciel et nous parle de la révélation cosmique. Mais il y a aussi la Parole de Dieu, soleil qui nous éclaire en plénitude ».
Première révélation : la Parole
En début de matinée, le cardinal a médité sur les psaumes 119 et 23, rapporte Radio Vatican. Il a notamment évoqué "le premier visage avec lequel Dieu se présente": "la révélation première de Dieu est dans la Parole. Sa grâce se confie à la Parole », comme le montre de façon « significative » l’incipit de l’Ancien et du Nouveau testament, rythmé par la Parole : « Dieu dit ».
"La création est donc un évènement sonore, c’est une Parole, une réalité très humaine et paradoxalement extrêmement fragile – car une fois dite elle s’éteint – mais en même temps douée d’une efficacité particulière, car sans la parole la communication n’existerait pas”, a fait observer le cardinal.
“La Parole est la première grande épiphanie qui est chantée dans le psautier et qu'en priant, je découvre. J’entends non seulement mes paroles qui résonnent, mais aussi la Parole de Dieu qui résonne en moi”, a-t-il ajouté.
Deuxième révélation : la création
Pour sa troisième méditation, en fin de matinée, le cardinal a souligné une autre manifestation de Dieu, qui advient certes par la Parole, mais qui est quant à elle « silencieuse », « un message sans paroles sonores et qui pourtant parcourt tout l’univers” : il s’agit de la création, qui « raconte » l’œuvre de Dieu, selon le psaume 19.
Cette révélation invite à la contemplation. Or, aujourd’hui, « l’absence de l’étonnement chez l’homme contemporain est signe de superficialité. Il se penche seulement sur l’œuvre de ses mains, il est incapable de lever les yeux vers le ciel, d’admirer en profondeur les deux extrêmes de l’univers et du microcosme », a déploré le cardinal.
Lorsque l'homme est privé de contemplation, le cardinal relève des conséquences sur son lien à la terre : « l’homme défigure la terre, en l’instrumentalisant. Il n’a plus le sens de la terre comme sœur ».
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