Le cinéma libanais, à travers 70 films documentaires ou fictions et de nombreux intervenants, sera l’invité principal de la 31e édition du Festival de cinéma de Douarnenez (Finistère) du 16 au 23 août.
« Le Liban au cinéma, clichés, sociétés, exils… » : Douarnenez veut passer en revue toutes les facettes du Liban, de « la Suisse » du Moyen-Orient à la plaque tournante du monde arabe, sans oublier, pour le festival militant, la situation des réfugiés.
La réalisatrice Jocelyne Saab, qui a pris la caméra dès le début de la guerre civile libanaise, viendra présenter sept films tournés entre 1975 et 1994, des films qui racontent Beyrouth, les enfants de la guerre, ou encore le bateau de l’exil.
Maher Abi Samra, coordinateur des vidéos tournées lors de la guerre de 2006, auteur de plusieurs documentaires comme Rond-point Chatilah, parlera de son expérience dans les camps palestiniens où il forme des jeunes à la vidéo.
Le festival présentera également des longs-métrages récents, comme Falafel (2006) de Michel Kamoum et Caramel (2007) de Nadine Labaki.
Plusieurs courts-métrages ont été sélectionnés avec l’aide de festivals créés au Liban par des passionnés de cinéma.
Par ailleurs, Douarnenez a donné à un de ses fidèles, l’écrivain François Maspero, une « carte banche » pour programmer une quinzaine de films.
Le festival présentera aussi comme tous les ans une sélection d’une vingtaine de films, documentaires ou fictions, réalisés ou produits en Bretagne.
Et les archives de l’INA permettront aux spectateurs de revoir ou de découvrir Vivre sans télévision de Jean Archimbaud (1974), documentaire sur la façon dont la Bretagne a vécu l’absence du petit écran après l’attentat contre l’émetteur de Roc Trédudon qui avait privé les Bretons de télé pendant plus d’un mois au début de 1974.
L'Orient Le Jour 08.08.2008