الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان اوسيب – لبنان
Dans un premier bilan, Mgr Eterovic a évoqué « un pays qui traverse une phase de transition » et qui « a encore à soigner beaucoup de blessures infligées par le régime communiste », « par la guerre des années 90 » et les nouveaux problèmes liés aux « défis dus à la sécularisation ».
« Je crois que le pape est venu au moment le plus opportun pour confirmer dans la foi les membres de l’Eglise catholique et pour donner un soutien fort aux familles à l’occasion de leur premier congrès national », a-t-il expliqué. « Il faut les aider à retrouver le courage de vivre leur vocation de petites Eglises domestiques à l’horizon de la grande famille qu’est l’Eglise universelle ».
Les interventions de Benoît XVI ont été « riches et catéchétiques », a aussi estimé Mgr Eterovic. « Les gens s’en souviendront facilement, notamment parce que pour faire comprendre certains concepts importants, l’exemple de trois grands Croates a été reproposé, qui sont connus non seulement dans notre pays mais aussi au niveau universel ».
Le prélat a ainsi rappelé l’exemple du bienheureux Ivan Merz (1896-1928) que le pape a présenté durant sa rencontre avec les jeunes, qui « a dédié sa vie à Dieu et au service envers ses frères ». « Il est un exemple actuel pour les jeunes appelés à devenir des témoins du Seigneur Jésus ».
Autre exemple : le jésuite Ruder Josip Boskovic (1711-1787), « très important dans le dialogue entre foi et raison, parce qu’il a dépensé sa vie pour la recherche scientifique » et qui peut être « un exemple de la conscience qui s’ouvre au vrai et au bien ».
Troisième exemple : le cardinal Alojzije Stepinac (1898-1960), archevêque de Zagreb, « martyr pour l’unité de l’Eglise aux époques difficiles des dictatures, d’abord fasciste et nazie puis communiste ». Le cardinal Stepinac a été « comme un roc, un exemple ferme des valeurs non négociables dont la foi en Dieu et l’unité de l’Eglise ».
Comme dans d’autres pays du monde, « nous avons vu l’enthousiasme de nombreux jeunes », a encore constaté Mgr Eterovic. « Mais les jeunes Croates se sont surtout distingués par leur manière de prier dans cette grande église à ciel ouvert qu’a été la place centrale de Zagreb ».
« Normalement, cet espace est un lieu de rencontres et d’activité frénétique, même sociale et économique, et ce n’est bien sûr pas un lieu de recueillement », a-t-il expliqué. « Et pourtant, je crois que toutes les personnes présentes ont été impressionnées par le silence total que les jeunes ont su garder durant l’adoration eucharistique menée par le pape ».
Il s’est enfin dit « très impressionné par la connaissance générale que le pape a de la Croatie et de l’Europe centrale et orientale », évoquant son intérêt pour « les événements marquants de l’histoire nationale ».
Marine Soreau
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