Le pape Benoît XVI a encouragé les évêques africains à trouver des manières nouvelles et efficaces pour présenter la vérité immuable de l'Evangile, notamment les valeurs de la joie et de la vie.
Il a adressé un message aux évêques d'Afrique chargés de la pastorale culturelle réunis à Bagamoyo (Tanzanie) à l'occasion du congrès du Conseil pontifical pour la culture sur « Perspectives pastorales de la nouvelle évangélisation face à la globalisation et à ses effets sur les cultures africaines ».
Lu en ouverture des travaux, ce texte rappelle qu'évangéliser la culture « et inculturer l'Evangile sont une mission de toujours quoique sans cesse renouvelée », précise le Vatican Information Service (VIS).
Le pape recommande aux pasteurs « de trouver des méthodes nouvelles de présentation de la vérité immuable de l'Evangile, des valeurs de joie et de vie qu'il véhicule, de respect pour l'enfant à naître, pour la famille et sa mission, pour l'esprit de solidarité tellement présent dans la tradition africaine ».
Ce congrès de quatre jours s'est ouvert hier par une messe présidée par le cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar es Salaam, qui a également lu un texte de Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil pour la culture, intitulé : « Les enjeux culturels de la sécularisation véhiculés par la globalisation ».
Et parmi ces enjeux, Mgr Ravasi retient le dédain pour le bien public, la « mercantilisation » des comportements sociaux, la destruction des modèles de vie dont la famille, l'école et la paroisse sont porteuses, l'exaltation de l'individualisme.
Les pays les plus pauvres, note-t-il aussi, toujours selon le VIS, sont les plus exposés à ces dangers car la globalisation mal comprise conduit à « la perte des traditions ancestrales, à la désorganisation des consciences et au déracinement culturel d'entières générations entraînées vers l'appauvrissement ».
C'est dans ce contexte de sécularisation globale que l'Eglise peut montrer comment faire renaître un humanisme chrétien, en re- proposant les grandes valeurs d'une manière nouvelle, à l'aide de la Parole, seule en mesure de féconder les déserts de l'indifférence et de la superficialité.
ROME, Jeudi 24 juillet 2008 (ZENIT.org)