le pape conférerait une « impulsion puissante à l’unité de l’Eglise ».
Dans un article publié dans L’Osservatore Romano, Mgr Wanke a évoqué cette 3e visite du pape en Allemagne et notamment sa venue à Erfurt comme un « honneur » et un « événement historique ».
L’évêque d’Erfurt a aussi évoqué la vie des catholiques dans cette région de l’Allemagne où ils sont minoritaires. « Ici, en Thuringe, nous sommes une église de diaspora, minoritaire », a-t-il affirmé. Aujourd’hui, « il faut de la fermeté pour se déclarer chrétiens dans une société libre et ouverte ».
Dans ce contexte où « la foi en Dieu n’est plus une donnée sûre », il s’est réjoui de la visite du pape qui contribuera à « renforcer » la foides chrétiens.
Le pape – a-t-il ajouté, « apporte aussi avec sa personne l’Eglise universelle dans notre diocèse ». « Son arrivée nous rappelle que nous faisons partie de l’Eglise universelle de Jésus-Christ ».
« L’appartenance à l’Eglise a besoin, plus que par le passé, de force et de détermination pour résister », a ajouté l’évêque allemand. « La vie dans et avec l’Eglise nécessite de nouvelles attitudes, des comportements différents, une dévotion en mesure de résister au temps actuel. Quel est le centre de notre foi ? Qu’est-ce qui nous aide à y rester solidement attachés ? ».
« Pour répondre à ces interrogations, j’attends un signal du pape », a-t-il expliqué. « Il pourrait nous aider à retirer de l’héritage chrétien une nouvelle annonce pour la génération actuelle ».
Mgr Wanke a aussi rappelé le « grand devoir » qui incombe aux fidèles allemands « de modeler la liberté reconquise de manière responsable ». « Dieu ne doit pas être oublié ou consciemment mis ‘en suspens’. C’est ce que nous enseigne le passé. Le pape nous encouragera à porter, aujourd’hui encore, dans la société, notre foi en Dieu et à ne pas avoir peur de la coresponsabilité ».
En effet, Benoît XVI désire laisser « un signe œcuménique ». « Nous, catholiques de l’est, nous savons combien la réciprocité œcuménique des Eglises est importante », a-t-il expliqué.
« Les restrictions communes de l’ancien système politique ont renforcé le sens d’appartenance ». « L’Evangile de Jésus n’est pas divisé », a insisté l’évêque d’Erfurt. « Nous ne pouvons le vivre qu’ensemble et ainsi, être des témoins crédibles. Je suis certain que le pape conférera une impulsion puissante à l’unité de l’Eglise ».
« Dans le choix du couvent augustin d’Erfurt, lieu luthérien, comme siège de la rencontre avec l’Ekd (Evangelische Kirche in Deutschland – Eglise évangélique en Allemagne), il a déjà donné un signe », a-t-il conclu. « Et ce qui est plus important, c’est qu’il ne veut pas seulement parler avec des frères et des sœurs de foi évangélique, mais aussi prier avec eux ».
Marine Soreau
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