Le petit Nicola (Cocò) Campolongo a en effet été exécuté d'une balle dans la tête comme son grand-père, et la compagne de celui-ci, en Calabre, puis la voiture a été retrouvée brûlée dimanche dernier, 19 janvier.
"Aujourd’hui, il y a beaucoup d’enfants sur la place!, a dit le pape après l'angélus. Avec eux, je voudrais adresser une pensée à Cocò Campolongo, qui, à trois ans, a été brûlé dans une voiture à Cassano allo Jonio. Cet acharnement sur un enfant si petit semble ne pas avoir de précédents dans l’histoire de la criminalité. Prions avec Cocò qui est, c’est sûr, au Ciel avec Jésus, pour les personnes qui ont commis ce crime, afin qu’ils se repentent et qu’ils se convertissent au Seigneur."
L'évêque de Cassano, secrétaire de la Conférence des évêques italiens, Mgr Nunzio Galantino, a souligné que les paroles du pape sont une invitation à être "plus vigilants" et "plus cohérents" dans la vie chrétienne. Il avait organisé, samedi, 25 janvier, une procession aux flambeaux qui a mobilisé la population pour dire non à la violence.
"Je ne peux que me sentir plus fort après la prière du Saint-Père qui a invité à prier pour Cassano et pour le petit Cocò", pour "combattre toute forme de violence, et défendre les principes de la légalité", a déclaré le maire de Cassano, Gianni Papasso. Il a ajouté: "Le sacrifice de Cocò devra porter à la mobilisation contre la 'ndrangheta et contre toute forme de criminalité", et pour la "défense des enfants".
Les parents du petit Nicola sont en prison pour trafic de drogue à Castrovillari. Ils se sont dits "émus" par les paroles du pape François: Antonia Iannicelli, 25 ans, et Nicola Campolongo doivent demain remettre une lettre de remerciement pour le pape à un membre du Mouvement des droits civils qui viendra leur rendre visite en prison. Le papa a d'ores et déjà décidé de quitter la Calabre quand il sortira de prison: ils ont deux autres petites filles de quatre et cinq ans.
La tante de Cocò, Simona Iannicelli, a exprimé également ses remerciements au pape. Elle se trouvait jusqu'ici avec l'enfant, les deux soeurs, et ses propres enfants, en résidence surveillée. Le tribunal de Catanzaro a ordonné, pour les protéger, de transférer les enfants dans une autre maison.
Déjà, en 1993, le pape Jean-Paul II en visite en Sicile avait lancé à la criminalité organisée: "Convertissez-vous!"
zenit