place Saint-Pierre, le Psaume 23 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne me manque ».
« S’adresser au Seigneur dans la prière implique un acte radical de confiance, dans la conscience de s’en remettre à Dieu qui est bon », a expliqué Benoît XVI en débutant l’audience générale sur cette « belle prière » qui évoque « le contexte nomade de l’élevage des brebis et l’expérience de la connaissance réciproque qui s’établit entre le pasteur et les brebis qui composent son petit troupeau ».
« L’image rappelle une atmosphère de confidence, d’intimité, de tendresse : le pasteur connaît ses brebis une par une, il les appelle par leur nom et elles le suivent parce qu’elles le reconnaissent et qu’elles se fient à lui ». Le Bon Pasteur garde ses brebis « comme des biens précieux, prêt à les défendre, à en garantir le bien-être, à les faire vivre dans la tranquillité ». « Rien ne peut leur manquer si le pasteur est avec elles », a-t-il expliqué.
Ainsi, a rappelé le pape, nous aussi, « si nous marchons derrière le ‘bon Pasteur’ », nous sommes certains de marcher « sur les routes ‘justes’ », aussi « difficiles, tortueux ou longs que puissent apparaître les parcours de notre vie ». « Le Seigneur nous guide » et « il est toujours proche de nous », « il ne nous manquera rien ».
« Passerais-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal car tu es près de moi », cite encore le pape en ajoutant : « Qui passe avec le Seigneur dans le ravin de ténèbres de la souffrance, de l’incertitude et de tous les problèmes humains, se sent en sécurité. Tu es avec moi : telle est notre certitude, celle qui nous soutient ».
« Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires ; d'une onction tu me parfumes la tête,ma coupe déborde » (v. 5).Comme le psalmiste, affirme enfin le pape, nous sommes mis à l’abri du mal. En trouvant refuge dans une « tente hospitalière », le Psalmiste devient un « hôte sacré, intouchable » dont les ennemis ont été mis à l’écart. « Quand Dieu ouvre sa tente pour nous accueillir, rien ne peut nous faire de mal », commente le pape.
« Chers frères et sœurs, le Psaume 23 nous invite à renouveler notre confiance en Dieu, en nous abandonnant totalement entre ses mains », conclut Benoît XVI. « Demandons donc avec foi que le Seigneur nous accorde, même sur les chemins difficiles de notre temps, de marcher toujours sur ses sentiers comme un troupeau docile et obéissant, qu’il nous accueille dans sa maison, à sa table et qu’il nous conduise vers des ‘eaux tranquilles’ afin que, dans l’accueil du don de son Esprit, nous puissions nous abreuver à ses eaux, sources de l’eau vive ‘jaillissant en vie éternelle’ » (Jn 4, 14; cf. 7, 37-39).
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