Le pape a consacré sa catéchèse du mercredi à ce grand cardinal jésuite et docteur de l'Eglise né en 1542 et mort en 1621.
Benoît XVI a expliqué qu'il n'y a pas de vraie réforme de l'Eglise sans une réforme personnelle, du cœur de chaque baptisé. Robert Bellarmin « enseigne avec une grande clarté et avec l'exemple de sa vie qu'il ne peut y avoir de vraie réforme de l'Eglise s'il n'y a pas auparavant notre réforme personnelle et la conversion de notre cœur », a déclaré le pape.
En effet, le cardinal a salué a mis toutes ses énergies pour fortifier l'identité de l'Eglise catholique au lendemain du concile de Trente, « à une époque marquée par une grave crise politique et religieuse », a poursuivi le pape.
Mais il l'a fait tout en évitant les « polémiques agressives » avec les idées de la Réforme, et en utilisant au contraire « les arguments de la raison et de la Tradition de l'Eglise, illustrant de façon claire et efficace la doctrine catholique ».
« Cet éminent Jésuite fut d'abord professeur au Collège romain où il élabora son œuvre intitulée « Les Controverses », célèbre pour la clarté et la richesse de son contenu, puis son Catéchisme, qui fut son œuvre la plus célèbre », a rappelé le pape.
« Par la suite il fut créé cardinal et archevêque de Capoue où il se distingua notamment par son talent de prédicateur et ses visites dans les paroisses. Comme prêtre et évêque, il fut avant tout un pasteur », a ajouté le pape.
Mais ses lourdes tâches de gouvernement ou diplomatiques ne l'empêchaient pas, a souligné le pape, de « tendre quotidiennement vers la sainteté ».
Sa prière était à « l'écoute de la Parole du Seigneur », sans se « replier sur elle-même » et faite « d'abandon joyeux au Seigneur » : « Robert Bellarmin nous offre un modèle de prière qui doit être écoute et contemplation de la parole de Dieu ».
Quant à sa prédication et ses catéchèses, elles « présentaient ce même caractère essentiel appris de l'éducation ignatienne » et visant à « concentrer les forces de l'âme sur le Seigneur Jésus, intensément connu, aimé et imité ».
Le pape discerne comme « signe distinctif de la spiritualité du Bellarmin la perception vivante et personnelle de l'immense bonté de Dieu » dont « il se sentait un fils aimé ».
Pour bien vivre et bien mourir, il recommandait de « méditer souvent et sérieusement que chacun devra rendre compte à Dieu de ses actions » et de ne pas chercher à accumuler des richesses sur cette terre, mais de « vivre simplement et avec charité de façon à accumuler des biens au Ciel ».
Le pape souligne que les paroles de saint Robert Bellarmin ne sont pas « passées de mode » mais à « méditer longuement pour orienter notre route sur cette terre ».
Anita S. Bourdin
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