« Merci à vous qui m'accompagnez de votre prière et de votre affection dans le ministère qui est le mien », a déclaré Benoît XVI en français, après l'angélus de ce dimanche, en évoquant le service du successeur de Pierre pour l'Eglise et le monde.
Le pape Benoît XVI a présidé l'angélus de midi, ce dimanche depuis le balcon de la cour interne du palais apostolique de Castel Gandolfo, en présence de plusieurs centaines de fidèles, sur fond d'une tapisserie représentant le Christ ressuscité. Le pape a commenté l'évangile de ce jour.
« Je vous salue, chers pèlerins de langue française, venus prier l'Angélus avec le successeur de Pierre, disait le pape après l'angélus. Le premier des Apôtres, à qui le Seigneur a confié les clefs du Royaume, a reçu la mission d'être le fondement sur lequel le Seigneur bâtirait son Église. Merci à vous qui m'accompagnez de votre prière et de votre affection dans le ministère qui est le mien. Que le Seigneur fortifie notre foi et nous fasse toujours vivre et agir selon les pensées de Dieu. Avec ma Bénédiction apostolique ».
En italien, Benoît XVI avait évoqué cette grande responsabilité, avant l'angélus : « Devant l'énorme responsabilité de cette tâche, je ressens toujours davantage l'engagement et l'importance du service de l'Eglise et du monde que le Seigneur m'a confié. C'est pourquoi je vous demande, chers frères et sœurs, de me soutenir de votre prière, afin que fidèles au Christ, nous puissions ensemble annoncer sa présence dans notre temps et lui rendre témoignage. Que Marie nous obtienne cette grâce, elle que nous invoquons avec confiance, en tant que Mère de l'Eglise et Etoile de l'évangélisation ».
Le pape avait expliqué la liturgie de ce dimanche qui, disait-il, « nous adresse à nous, les chrétiens, mais en même temps à tout homme et toute femme, la double question que Jésus pose un jour à ses disciples ».
Puis, continuait le pape, « le Seigneur interpella directement les Douze : ‘Pour vous, qui suis-je ?' Au nom de tous, avec élan et décision, ce fut Pierre qui prit la parole : ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant'. Une profession de foi solennelle que depuis lors l'Eglise continue de répéter. Nous aussi, aujourd'hui, nous voulons proclamer avec une vive conviction : ‘Oui, Jésus, tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! Nous le faisons avec la conscience que c'est le Christ le vrai ‘trésor' pour lequel cela vaut la peine de tout sacrifier ; c'est Lui l'ami qui ne nous abandonne jamais, parce qu'il connaît les attentes les plus intimes de notre cœur. Jésus est le ‘Fils du Dieu vivant', le Messie promis, venu sur la terre pour offrir à l'humanité le salut et pour satisfaire la soif de vie et d'amour qui habite chez chaque être humain. Quel avantage aurait l'humanité en accueillant cette annonce qui porte avec soi la joie et la paix ! »
Benoît XVI ajoutait cette méditation sur l'unité de l'Eglise – faite de juifs et de non-juifs – et de l'humanité : « ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant' : à cette profession de foi inspirée, de Pierre, Jésus réplique : ‘Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les portes des enfers ne prévaudront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux'. C'est la première fois que Jésus parle de l'Eglise, dont la mission est la mise en œuvre du dessein grandiose de Dieu de rassembler dans le Christ l'humanité entière dans une unique famille ».
C'est ainsi que le pape méditait sur le ministère pétrinien, au service de l'unité, en disant : « La mission de Pierre et de ses successeurs est justement celle de servir cette unité de l'unique Eglise de Dieu formée par les juifs et les païens ; son ministère indispensable est de faire en sorte qu'elle ne s'identifie jamais avec une seule nation, avec une seule culture, mais que ce soit l'Eglise de tous les peuples, pour rendre présents parmi les hommes, marqués par des divisions et des oppositions innombrables, la paix de Dieu et la force renouvelante de son amour ».
« Servir donc l'unité intérieure qui vient de la paix de Dieu, l'unité de ceux qui, en Jésus Christ sont devenus frères et sœurs : voilà la mission particulière du pape, évêque de Rome, et successeur de Pierre », a conclu Benoît XVI.
ROME, Dimanche 24 août 2008 (ZENIT.org)