Il a notamment souligné la responsabilité des médias britanniques, dont l'audience est particulièrement large.
Après avoir été reçu par la reine Elisabeth II au palais royal de Holyrood à Edimbourg, le pape a prononcé un discours, en fin de matinée, aux autorités politiques, civiles, et religieuses du pays.
« Le Royaume-Uni demeure une réalité importante politiquement et économiquement sur la scène internationale », a souligné le pape.
« Votre Gouvernement et votre peuple ont forgé des idées qui ont encore un impact bien au-delà des Îles britanniques. Cela leur confère le devoir particulier d'agir avec sagesse en vue du bien commun », a-t-il précisé.
« De même, parce que leurs opinions atteignent une audience aussi large, les médias britanniques ont une responsabilité plus lourde que la plupart des autres médias, et une plus grande opportunité pour promouvoir la paix entre les nations, le développement intégral des pays et la propagation d'authentiques droits de l'homme », a ajouté Benoît XVI.
Le pape a expliqué dans son discours comment le message chrétien a imprégné la société britannique, en rappelant que « la foi est une force puissante pour le bien », « au grand bénéfice des chrétiens comme des non-chrétiens ».
La Grande Bretagne « est intervenue directement dans l'abolition du commerce international des esclaves », a rappelé le pape.
« Inspirées par leur foi, des femmes comme Florence Nightingale, ont servi les pauvres et les malades et ont créé de nouveaux modèles de soins médicaux, qui, par la suite, ont été imités partout », a-t-il ajouté.
« John Henry Newman, dont je célébrerai bientôt la béatification, fut un des nombreux chrétiens britanniques de cette époque, dont la bonté, l'éloquence et l'action ont fait honneur aux hommes et aux femmes de leur pays », a-t-il poursuivi.
Puis le pape a évoqué le rôle de la Grande Bretagne dans la lutte contre le nazisme « qui cherchait à éliminer Dieu de la société, et qui niait notre commune humanité avec beaucoup jugés indignes de vivre, en particulier les Juifs ».
Benoît XVI a rappelé également le « rôle essentiel » joué par la Grande-Bretagne « en suscitant le consensus international de l'après-guerre qui favorisa la création des Nations-Unies et inaugura une période de paix et de prospérité jusqu'alors inconnue en Europe », ainsi que le rôle du gouvernement britannique et de celui de l'Irlande qui « ont aidé à donner naissance à une résolution pacifique » du conflit en Irlande du Nord.
« Puissent tous les Britanniques continuer d'être animés par ces valeurs d'honnêteté, de respect et d'impartialité qui leur ont mérité l'estime et l'admiration de beaucoup ! » a conclu le pape.
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