« Je m’unis à la joie de l’Eglise en Roumanie, et en particulier de la communauté de Statu Mare » où Janos Scheffler a été proclamé bienheureux samedi matin lors de la célébration eucharistique présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints et envoyé de Benoît XVI.
« Que son témoignage soutienne toujours la foi de ceux qui font mémoire de lui avec affection et celle des nouvelles générations », a dit Benoît XVI après l’angélus de ce dimanche.
La persécution communiste contre l’Eglise catholique se durcit à partir de 1947 : « Le régime, a expliqué le cardinal Amato à Radio Vatican, voulait casser les relations avec le Saint-Siège et créer une Eglise sans le pape en forçant les catholiques à devenir orthodoxes ».
Cette haine de la foi se déchaîna contre les prêtres et contre les évêques. Mgr Scheffler fut emprisonné à Jilava et soumis aux travaux forcés, à toute sorte d’humiliations, à des tortures (des douches bouillantes), mais il sut « transformer cette expérience de douleur en occasion d’apostolat, de catéchèse, et de prière », a ajouté le cardinal Amato.
Le régime lui proposa de devenir « patriarche de Roumanie » s’il acceptait de passer à l’Eglise orthodoxe : il tint bon. Il mourut le 6 décembre 1952, en priant et en pardonnant à ses assassins.
Anita S. Bourdin
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