Le pape François a en effet rencontré dimanche, après l'angélus, à la gare ferroviaire du Vatican, quelque 250 enfants – 6-10 ans – du "Train des enfants, un voyage à travers la beauté", organisé par le Conseil pontifical de la culture, sans le cadre du "Parvis des gentils" et avec la collaboration des Chemins de fer italiens.
Le train était une "Flèche d'argent" ("Frecciargento") de sept wagons en provenance de Milan, avec des arrêts à Bologne et Florence. Arrivé à la gare romaine de San Pietro, il a été remorqué jusqu'à la gare intérieure au Vatican. Certains enfants n'avaient jamais pris le train et s'émerveillaient de se retrouver en présence du pape.
L'initiative s'adressait à des enfants marqués par des situations douloureuses et des difficultés d'insertion sans la société et l'objectif était de leur proposer une approche visuelle et par le langage des images, à travers des oeuvres d'art, notamment les cathédrales des villes traversées.
Le pape a posé aux enfants des questions sur leur voyage et il est resté au milieu d'eux une vingtaine de minutes.
La rencontre a eu lieu en présence du cardinal Gianfranco Ravasi, président du dicastère organisateur, du cardinal Giuseppe Bertello, président du gouvernorat, et de représentants des Chemins de fer italiens, dont l'ingénieur Mauro Moretti, Administrateur délégué.
Le père Laurent Mazas, directeur du "Parvis des gentils", dont dépend le "Parvis des enfants" a expliqué à Zenit que "lorsque le Pape François a été élu, son ami et voisin durant le Conclave lui a dit : "N'oublie pas les pauvres". Les plus pauvres parmi les pauvres sont les enfants privés de leurs parents et d'une maison familiale. C'est pour cela que nous en avons contacté un grand nombre de Milan, Bologne et Florence, pour les présenter au Pape."
Il précise: "Ils n'ont jamais voyagé, n'ont pas le droit de passer une seule nuit hors de leur structure d'accueil habituelle… Nous essayons à travers toute une activité didactique et pédagogique de les éveiller à la beauté, à la connaissance de leur cathédrale, à la rencontre de l'autre avec le partage des expérience, à la fraternité."
Le pape peut bien manquer un concert – hier soir au Vatican, 6000 personnes ont écouté l'exécution de la Neuvième de Beethoven par l'orchestre de la RAI dirigé par Juraj Valcuha, et le choeur de l'Académie de Sainte-Cécile, en présence d'un fauteuil vide, celui du pape.
Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, qui promouvait l'initative dans el cadre de l'Année de la foi, a annoncé que le pape était retenu au dernier moment par une tâche "urgente". Un murmure de déception s'est fait entendre.
Il a travaillé toute l'après-midi de samedi à Sainte-Marthe. Mais pas question en revanche de décevoir les enfants. Et puis c'était dimanche.
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