L’étape de Tirana est « une étape importante », a souligné le cardinal Gianfranco Ravasi, président du dicastère, au micro de Radio Vatican, et « je participerai à toutes les journées », des journées auxquelles les jeunes ont pris une part active, révélant un enthousiasme « étonnant », a-t-il commenté.
Dans un pays qui s’était déclaré « athée par constitution » sous la dictature communiste, cette rencontre est « un pas en avant pour l’inclusion de la religion dans la sphère publique », a déclaré pour sa part le ministre albanais du tourisme, de la culture et des sports, Aldo Bunci, lors d’une conférence de presse conjointe avec le cardinal Ravasi, hier, lundi 14 novembre.
Contrairement aux pays occidentaux, a-t-il ajouté, il y a ici « une envie » de débats sur la religion, et il est demandé aux hommes de foi de « contribuer à la vie du pays », a-t-il ajouté, un pays où prévaut la tolérance entre les principales religions : catholiques, orthodoxes, musulmans et protestants.
Dans l'après-midi, les très nombreux jeunes ont fait cercle autour du cardinal Ravasi et de l’archevêque de Tirana, Mgr Rrock Mirdita, ainsi que d'autres théologiens, dans trois tentes installées dans la cour Saint-Paul de la cathédrale de Tirana. Les débats se sont poursuivis tard dans la soirée. Sont également intervenus des représentants des différentes religions et des intellectuels de renom, comme Ismail Kadare, célèbre écrivain albanais.
Les jeunes étaient invités à poser des questions sur le « Dieu inconnu » et à s’interroger autour de thèmes comme « la dignité du travail et de la réalisation personnelle », « l’expérience de la spiritualité et de la foi », et « la dignité de la personne dans l’information et la communication ».
La journée s’est terminée par un temps de prière animé par le Mouvement des Focolari, par la Communauté de Sant’Egidio et celle de Taizé.
« Il existe désormais en Albanie un désir de surmonter le passé de manière enthousiaste », a déclaré le cardinal Ravasi sur les ondes de Radio Vatican.
Un passé que « nous n’avons jamais eu », a-t-il ajouté. Par contre, a-t-il commenté, « notre présent est un présent d’athéisme insignifiant, de dérision, d’ironie, de formes agressives », autant d’éléments que les Albanais ont décidé de « mettre de côté, d’ignorer ».
Leur désir, a-t-il conclu, est beaucoup plus de « connaître ce que signifie la spiritualité », d’avoir une vision complète de l’homme.
Isabelle Cousturié
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