« La communauté internationale doit donner une deuxième chance au président syrien, Bachar al-Assad, pour qu'il poursuive son chantier de réformes en Syrie », a dit le patriarche grec-catholique melkite, Grégoire III Laham,
Le patriarche a précisé que sa visite avait avant tout un caractère pastoral et visait à mettre l'accent sur le rôle de la diaspora arabe au sein de la société vénézuélienne. Il a parlé de la situation dans le monde arabe, du conflit israélo-palestinien, et du rôle que le Venezuela joue au sein de la diaspora arabe et avec les fils de l'église catholique depuis le début de ce siècle.
Sa Béatitude Laham, précise le communiqué du patriarcat, a tenu une série de rencontres spirituelles avec des représentants de la communauté catholique et arabe dans ce pays d'Amérique du Sud.
Il a été accueilli sur le sol vénézuélien par le président de l’épiscopat, Mgr Ubaldo Santana. Sa visite s’inscrivait dans le cadre de la XLIIIème assemblée extraordinaire de la conférence épiscopale du Venezuela, qui s’est achevée jeudi.
Commentant la situation dans le monde arabe, le patriarche a noté qu’elle est « très difficile », soulignant que la majorité des pays arabes connaissent des révolutions populaires qui appellent au changement des régimes actuels.
Concernant la Syrie, le patriarche a mis en garde contre toute tentative de « fragmentation » du pays. Il reconnaît que la situation est « critique », maisprécise que le président syrien Bachar al-Assad a commencé une série de réformes depuis dix ans, et que la communauté internationale devrait lui accorder une nouvelle chance pour poursuivre ses réformes.
Le patriarche catholique a évoqué ensuite le conflit israélo-palestinien, indiquant que « la résolution de la cause palestinienne ne sera effective que si les palestiniens retrouvent leurs droits légitimes ».
Le patriarcat souligne que les ambassadeurs d'Egypte et de Syrie au Venezuela ont chacun à leur tour organisé des réceptions en l’honneur de Grégoire III.
« Etant un chrétien arabe, je ne peux pas vivre mon être chrétien sans mon frère musulman », a-t-il déclaré, ajoutant que « l'Eglise catholique est l'Eglise des arabes et des musulmans… Nous sommes la garantie de la paix entre l'Orient et l'Occident ».
Isabelle Cousturié
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