Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a souhaité « bonne chance » au nouveau gouvernement, en espérant qu’il pourra exécuter les missions qui l’attendent et permettre au Liban de dépasser la période difficile qu’il traverse.
Mgr Sfeir a tenu ces propos au cours d’un entretien avec le gouverneur de l’État de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Morris Iemma, qui a rendu un vibrant hommage au chef de l’Église maronite, estimant qu’il « représente les maronites présents dans le monde entier et est le fer de lance de la liberté, de la défense des droits de l’homme et de la démocratie au Liban ».
L’entretien s’est déroulé au siège du Parlement, en présence de son président d’origine libanaise, Richard Torbay, d’une ministre, Barbara Perry, et d’un sénateur, Edward Obeid, d’origine libanaise également. Il a été suivi d’un déjeuner donné par M. Torbay en l’honneur du patriarche, en présence d’un grand nombre de personnalités australiennes, arabes et libanaises.
Dans son discours, M. Iemma a d’emblée estimé que le patriarche « représente le fer de lance de la liberté, la défense des droits de l’homme et de la démocratie au Liban », ainsi que les maronites du monde entier. Il a mis l’accent sur l’attachement des maronites et du patriarche au Saint-Siège, exprimant son admiration devant la communauté maronite « qui s’est développée au Liban et s’est étendue au monde entier, notamment en Australie ». M. Iemma s’est en outre félicité du rôle de la colonie libanaise d’Australie.
Prenant à son tour la parole, le patriarche s’est arrêté sur les valeurs démocratiques de l’Australie, ainsi que sur ses activités dans les domaines socio-économiques et de la défense des droits de l’homme, avant de remercier les autorités australiennes pour ce quelles assurent aux Libanais. Il s’est félicité de la formation d’un gouvernement au Liban, souhaitant « bonne chance » à la nouvelle équipe, en espérant qu’elle pourra exécuter les missions qui l’attendent et permettre au Liban de dépasser la période difficile qu’il traverse.
Sur un autre plan, Mgr Sfeir a participé hier aux travaux de la deuxième journée du Rassemblement mondial de la jeunesse maronite, qui se tient à l’Université catholique australienne. Un premier communiqué a été diffusé, résumant les travaux des deux premières journées, qui ont porté sur les activités sociales de Caritas ainsi que sur les difficultés auxquelles l’Église maronite est confrontée, sans que celles-ci ne soient cependant détaillées, et sur la présence maronite dans le monde.
La politique n’était pas non plus absente des activités du patriarche qui s’est longuement étendu dans diverses déclarations à la presse sur la situation au Liban. Il a reconnu l’existence de divisions chrétiennes, les attribuant à la tension persistante dans le pays. Mgr Sfeir, qui s’exprimait ainsi avant que la formation du gouvernement ne soit annoncée à Beyrouth, a rappelé que Hussein Ouayni avait formé un gouvernement quadripartite, « avec pour seule mission de calmer le jeu dans le pays et de préparer des élections régulières. Chez nous, la formation du cabinet tarde parce que certains tendent l’oreille vers l’étranger, ce qui est honteux ».
L'Orient Le Jour 12.07.2008