Le voyage du pape Benoît XVI en Terre Sainte, prévu en mai 2009, a été confirmé par le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, dans son message de Noël 2008. Il souhaite que ce voyage « contribue à une meilleure compréhension mutuelle entre les différentes nations de la région ».
Le pape devrait se rendre en Israël, peut-être en Jordanie, et dans les Territoires palestiniens, mais le Vatican n'a pas confirmé ces rumeurs.« Nous avons la joie de vous annoncer que Sa Sainteté le pape Benoît XVI a le projet de venir en pèlerinage en Terre Sainte au mois de mai prochain », annonce le patriarche. Pour une meilleure compréhension mutuelleIl explique les motifs spirituels de ce voyage en disant : « Le Souverain Pontife souhaite prier pour nous et avec nous, mais également mieux connaître nos difficiles conditions de vie ». Le patriarche invite les fidèles à prier pour ce voyage pour qu'il aide à une meilleure « compréhension » entre les différentes populations. « Prions, demande le patriarche, pour que le pèlerinage et la visite pastorale du Saint-Père soient une bénédiction pour nous tous, contribuent à une meilleure compréhension mutuelle entre les différentes nations de la région, lèvent les barrières et aident à résoudre les problèmes, soulagent la détresse et consolident les bonnes relations entre les peuples et les religions, dans la paix et la sécurité ».Au micro de Radio Vatican, le patriarche a exprimé son vœu que le pape puisse ainsi mieux connaître la situation « pas facile » des chrétiens de la région. Rappelons qu'en Terre Sainte, arabophones mais aussi hébréophones composent la communauté catholique.Il espère que la venue du pape puisse être un catalyseur pour le dialogue entre les peuples en présence « parce que le pape est pour tous, il aime tout le monde ».La paix n'est pas un rêve, elle est en marche« Nous savons, ajoute le patriarche, qu'il ne peut pas y avoir de paix d'un peuple sans la paix pour l'autre peuple, et qu'il n'y aura jamais de sécurité pour l'un sans la sécurité de l'autre. Et puis, il y a Jésus, l'Enfant, il y a Noël, qui nous annonce cette paix : nous ne devons pas oublier la dimension spirituelle de Noël qui arrive avec tant de pèlerins, tant d'amis, tant de personnes qui prient pour nous. Nous ne sommes pas seuls dans cette mission ! »« Nous espérons, a-t-il précisé, que cette visite soit une raison pour une plus grande collaboration pour la paix ; de façon à ce que tous en profitent : nous, les chrétiens de tous rites, les deux peuples, israélien et arabe ».La paix n'est pas un « rêve », insiste le patriarche en s'exclamant : « Il y a tant de gestes, tant de signes, des rencontres internationales qui vont vers la paix. Nous sommes contents de voir que désormais il y a une conscience mondiale et internationale sur la nécessité et le besoin de réaliser cette paix ici, en Terre Sainte. Nous savons que la clef de la paix au Moyen Orient est à Jérusalem – celle de la paix comme celle de la guerre. Commençons par là. Et suivons par notre prière et notre gratitude tous les pas positifs qui conduisent à cette paix. Nous sommes optimistes ».
ROME, Mercredi 24 décembre 2008 (ZENIT.org)