de l’indépendance du Sud-Soudan, le 9 juillet, faisant de cette jeune république le 54ème Etat africain.
Dans l’éditorial du dernier numéro d’ « Octava Dies », l’hebdomadaire du Centre de Télévision du Vatican, le porte-parole du Saint-Siège revient surtout sur les paroles que le pape Jean-Paul II avait prononcées le 10 février 1993 lors d’une visite à Khartoum, la capitale soudanaise.
« Que les Soudanais, libres dans leurs choix, puissent trouver la forme constitutionnelle qui leur permettra de surmonter les contradictions et les luttes dans le respect de la spécificité de chaque communauté », avait-il souhaité.
« Il est difficile de ne pas penser à toutes les prières et aux souffrances de ceux qui sont touchés par la guerre qui se prolonge sur cette terre, spécialement dans le sud », avait-il ajouté en allusion à la guerre civile qui a tourmenté le Soudan pendant deux décennies ». « Les vents de changement qui soufflent sur l’Afrique imposent la mise en place de nouvelles structures, économiques et politiques qui respectent de manière effective les droits de l’homme et la dignité humaine ».
Dans ce discours, relève le père Lombardi, « Jean Paul II, avec son courage extraordinaire habituel, affrontait devant les gouvernants les thèmes dramatiques de la justice et de la liberté ». Et « il était accueilli avec un enthousiasme incroyable par une immense foule de Soudanais catholiques, constituée d’une grande majorité de personnes déplacées du Sud, qui avaient fui les violences d’une guerre civile sans trêve ».
« 18 années sont passées depuis », souligne le père Lombardi. « On espère maintenant que la guerre est vraiment finie » et que les habitants de la nouvelle République du Sud-Soudan, un des pays les plus pauvres du monde malgré ses ressources, sauront se construire « un nouvel avenir de liberté et de paix ».
Le Sud-Soudan « devra faire face à de lourds problèmes d’unité interne » mais « la mystérieuse et extraordinaire vitalité des peuples du Soudan qui a explosé ce soir-là à Khartoum autour de Jean-Paul II ne s’est pas épuisée », a-t-il ajouté avec confiance.
Mais celle-ci, a conclu le Père Lombardi, a besoin d’une « solidarité internationale et ecclésiale concrète pour pouvoir fleurir. Faisons en sorte qu’elle ne manque pas ! ».
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