Convaincue que reconnaître le sens de la fragilité humaine dans la société contemporaine peut aider à faire face aux « idéologies antihumanistes qui ont dramatiquement caractérisé, ces trois derniers siècles, l’histoire du continent européen »,
Le séminaire aura lieu au parlement européen, à Bruxelles, le 21 octobre prochain, sous le patronage du président et des hauts représentants de la santé publique, de l’emploi et des questions sociales du parlement européen.
Les organisateurs, dans leur document de présentation, affirment que la fragilité humaine exerce depuis de nombreuses années une « fonction fondamentale » dans l’affirmation « de l’intelligence sociale, de la créativité et des capacités sociocognitives et spirituelles de l’homme ».
« L'exigence d’une prise en compte juridique et politique de la vulnérabilité humaine, qui ne soit pas seulement négative, demande en effet à nouveau d’être pensée et traduite de façon pragmatique dans des politiques réalistes et innovantes », écrivent-ils.
Ils pensent que le vieillissement, la montée en puissance de la fragilité et la durée de vie des personnes, ainsi que le développement scientifique, technologique et culturel des pays occidentaux, posent le défi économique du financement et, plus largement, celui de l’accompagnement et du développement personnel et social des personnes âgées, des malades ou des porteurs de handicaps.
D’où la nécessité d’une « réflexion inédite sur les moyens utiles », qui permettraient de prendre en charge les personnes plus fragiles et garantir leur participation à la civilisation démocratique.
Pour cela, ajoutent les organisateurs, l’assainissement budgétaire indispensable pour l’Europe et la viabilité financière à long terme devront aller de pair avec d’importantes réformes structurelles, notamment dans les domaines des retraites, de la santé et des systèmes de protection sociale et d’éducation ».
Des experts songent à « construire un nouveau modèle de société » proposant par exemple de transformer nos « structures hospitalières », de promouvoir le modèle des « familles d’accueil », du « volontariat », ou d’envisager la robotisation des modes de prise en charge des personnes les plus dépendantes.
« D’autres, concluent-ils, espèrent pouvoir transformer l’humain par les moyens du génie génétique et de la technique, pour atténuer voire annihiler sa vulnérabilité structurelle ».
Le colloque d’octobre au parlement européen entend non seulement analyser le sujet mais aussi et surtout proposer des recommandations concrètes et pragmatiques aux décideurs politiques européens et nationaux.
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