Le président de Caritas Internationalis, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, se joindra aux dirigeants mondiaux au siège des Nations unies afin de débattre des moyens les plus efficaces pour faire sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a invité le cardinal Rodriguez à la réunion de haut niveau sur les objectifs de développement du millénaire à New York, le 25 septembre 2008, en qualité de représentant important de la société civile.
Ces objectifs ont été lancés en 2000 et visent à réduire considérablement la pauvreté d'ici à 2015. Des progrès ont été accomplis, mais à cette allure, les cibles ne seront pas atteintes avant un siècle dans certains pays, dont un grand nombre en Afrique.
Les changements climatiques, face aux conséquences desquelles la Caritas réclame une augmentation de l'aide financière, et la crise alimentaire mondiale mettent en péril un grand nombre d'expériences de développement marquées par le succès.
« Il est nécessaire que les objectifs de développement du millénaire soient soutenus par des engagements de la part des pays industrialisés à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25-40% d'ici à 2020 », estime le cardinal.
La réunion de haut niveau servira de forum aux dirigeants mondiaux pour examiner les progrès accomplis, identifier les lacunes et s'engager à prendre des mesures concrètes et à fournir les ressources et les mécanismes nécessaires pour les combler.
Le cardinal Rodríguez Maradiaga s'est félicité de l'initiative de l'ONU de « remettre les objectifs de développement du millénaire sur le droit chemin », estimant qu'ils sont un catalyseur utile pour mettre fin au scandale de la pauvreté » mais qu'ils risquent à l'heure actuelle « de devenir victimes d'inaction ».
« Il est impensable de ne pas réaliser ces objectifs dans un monde si riche, mais ce sera le cas si nous ne prenons pas les mesures justes dès maintenant », a-t-il averti.
Le président de Caritas Internationalis a ensuite rappelé que 11 millions d'enfants meurent chaque année dans la pauvreté pour des causes que l'on peut prévenir. Devant cette tragédie, le cardinal estime qu'il faudrait « des projets spécifiques » et s'est donc réjoui de « l'appel du Secrétaire général des Nations unies demandant aux dirigeants mondiaux de présenter leurs plans exacts lors de la réunion de haut niveau ».
« Nous devons combler le fossé entre les détenteurs des ressources économiques et ceux qui ont les ressources physiques et humaines sur le terrain », a-t-il ajouté rappelant « la contribution que les Eglises et les organisations religieuses comme la Caritas peuvent offrir au développement ».
« Un tiers de tous les enfants au-dessous de cinq ans dans les pays en développement sont extrêmement faibles à cause de la faim, et les dirigeants mondiaux se sont engagés à faire quelque chose contre cela », a-t-il rappelé.
« L'Eglise gère plus de 60 000 crèches accueillant 5,8 millions d'enfants et 90 000 écoles primaires accueillant 28 millions d'élèves, a-t-il ajouté, et avec une bonne aide, elle pourrait aider à nourrir ceux qui ont faim. C'est un partenariat nécessaire pour sauver des vies », a-t-il ajouté.
ROME, Vendredi 5 septembre 2008 (ZENIT.org)